Au Soudan, les paramilitaires annoncent un gouvernement rival après deux ans de guerre

Le chef des Forces de soutien rapide (FSR), qui contrôlent le sud et l'ouest du pays, a annoncé mardi un nouveau gouvernement avec, notamment, une "nouvelle monnaie" et une "nouvelle carte d'identité".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Des bâtiments endommagés dans un quartier sud de Khartoum (Soudan), le 29 mars 2025, après la reprise de la capitale par l'armée régulière. (AFP)
Des bâtiments endommagés dans un quartier sud de Khartoum (Soudan), le 29 mars 2025, après la reprise de la capitale par l'armée régulière. (AFP)

Le chef des paramilitaires au Soudan, Mohamed Hamdane Daglo, a annoncé mardi 15 avril la mise en place d'un gouvernement rival, au deuxième anniversaire de la guerre civile entre l'armée régulière commandée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR) dirigées par le général Daglo, son ancien adjoint. "En cet anniversaire, nous affirmons avec fierté la mise en place d'un gouvernement de paix et d'unité", a déclaré le général Daglo sur son compte Telegram, annonçant notamment une "nouvelle monnaie" et une "nouvelle carte d'identité""Ce gouvernement représente le véritable visage du Soudan", a-t-il soutenu.

Le Soudan est divisé : l'armée du général Burhane, dirigeant de facto du pays depuis un coup d'Etat en 2021, contrôle le Nord et l'Est, tandis que les paramilitaires dominent le Sud et l'Ouest. Depuis le 15 avril 2023, ce conflit armé a fait des dizaines de milliers de morts et plongé une partie de la population dans la famine.

Réunis à Londres, des responsables d'une quinzaine de pays, dont l'Arabie saoudite et les Etats-Unis, ainsi que l'Union européenne, l'Union africaine et des organisations internationales, ont appelé à un "cessez-le-feu immédiat et permanent" au Soudan et souligné "la nécessité d'empêcher toute partition" de ce pays d'Afrique de l'Est. Dans leur communiqué final, les participants à cette conférence se sont engagés à mobiliser plus de 800 millions d'euros supplémentaires pour ce pays enfoncé dans une crise humanitaire catastrophique. 

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.