République démocratique du Congo : les ressources naturelles du parc des Virunga servent à financer les groupes armés dans l’Est
Des ONG lancent un nouvel appel au démantèlement du "réseau mafieux" qui brasse des millions de dollars.
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Plusieurs associations de défense de l'environnement et des droits humains de l'est de la République démocratique du Congo ont adressée début septembre une lettre au gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu pour dénoncer le trafic illégal des ressources naturelles du parc des Virunga, le plus vieux d'Afrique.
Un repaire de groupes armés
Située à la frontière avec le Rwanda et l'Ouganda, la deuxième plus grande forêt tropicale du monde, Virunga, est connue pour son "exceptionnelle biodiversité" selon l'Unesco. Mais depuis des années, le parc national qui figure sur la liste du Patrimoine mondial est aussi un repaire de rebelles, de milices et de gangs qui multiplient les trafics en toute impunité.
"La majorité des groupes armés actifs dans le Nord-Kivu ont installé leurs bases arrières dans et autour du parc"
Collectif d’associations et d'ONG congolaises
Trafics en tout genre
Sans nommer les groupes armés concernés, les associations déplorent l’exploitation illégale des ressources naturelles qui leur permet de s’autofinancer. Braconnage, pêche illicite, exploitation illégale du bois rapporteraient des millions de dollars aux milices. L'une des activités les plus lucratives est celle du trafic du charbon de bois sauvage. Elle procure à elle seule 60 000 dollars par jour, selon des estimations basées sur l'arrivée quotidienne de dizaines de camions chargés de marchandises dans la ville de Goma. Ainsi, les ONG demandent le démantèlement du "réseau mafieux" qui profite de ces trafics.
Un problème qui perdure
Ce n'est pas la première fois que ce problème est signalé. Un rapport publié en 2016 par l’ONG américaine Enough Project mettait en garde contre les conséquences "dévastatrices" de la destruction de la forêt. L'étude expliquait comment le commerce illicite du charbon de bois participait au financement des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), "un pivot des réseaux de criminalité" dans le Nord-Kivu. Cinq ans après, rien n’a changé. Ce groupe armé et d’autres bénéficient de la complicité et de la protection de responsables militaires ou politiques qui profitent eux aussi des revenus illégaux.
Faute de moyens, aucune enquête n’a été menée à ce jour pour identifier et condamner les personnes impliquées. Depuis mai dernier, le Nord-Kivu est sous état de siège et les pouvoirs des autorités civiles sont désormais aux mains des militaires. Une mesure exceptionnelle censée mettre fin aux activités des groupes armés qui minent la région depuis plus de de 25 ans.
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