Génocide des Tutsis au Rwanda : le Parquet national antiterroriste fait appel de l'absence de mise en examen d'Agathe Habyarimana

La veuve du président rwandais Juvénal Habyarimana échappe, pour l'instant, à un procès. Deux juges d'instruction ont conclu qu'il "n'existe pas à ce stade d'indices graves et concordants" contre elle.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Agathe Habyarimana, la veuve de Juvénal Habyarimana, président du Rwanda de 1973 à 1994, à Paris, en 2014. (BERTRAND GUAY / AFP)
Agathe Habyarimana, la veuve de Juvénal Habyarimana, président du Rwanda de 1973 à 1994, à Paris, en 2014. (BERTRAND GUAY / AFP)

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a fait appel, vendredi 23 mai, de l'absence de mise en examen de la veuve de l'ancien président rwandais, Agathe Habyarimana, pour son éventuel rôle lors du génocide des Tutsis en 1994, indique, lundi 26 mai, le PNAT à l'Agence Radio France.

Le 16 mai dernier, la juge d'instruction chargée de l'enquête a rendu une ordonnance de refus d'actes, motivant l'absence de mise en examen d'Agathe Habyarimana, et a donc clôturé le même jour les investigations. Placée depuis 2016 sous le statut intermédiaire de témoin assisté, Agathe Habyarimana, 82 ans, échappe à ce stade à un procès.

Dans une ordonnance, deux juges d'instruction ont conclu qu'il "n'existe pas à ce stade d'indices graves et concordants contre Agathe Kanziga (Habyarimana), qu'elle ait pu être complice d'acte de génocide" ou pu "participer à une entente en vue de commettre le génocide".

La cour d'appel de Paris avait jugé mercredi sans objet un recours du Pnat demandant la mise en examen pour entente de la veuve de l'ancien président rwandais.

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