Attaque jihadiste au Mozambique en 2021 : l'information judiciaire ouverte contre TotalEnergies est une "avancée considérable", selon l'avocat des plaignants

Une plainte avait été déposée en octobre 2023 par sept survivants et familles de victimes de l'attaque de Palma, en mars 2021. Ils accusent TotalEnergies de ne pas avoir assuré la sécurité de ses sous-traitants.

Article rédigé par franceinfo
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Le logo de TotalEnergies, le 5 octobre 2022. (SAMEER AL-DOUMY / AFP)
Le logo de TotalEnergies, le 5 octobre 2022. (SAMEER AL-DOUMY / AFP)

L'ouverture d'une information judiciaire pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger contre TotalEnergies, dans l'affaire de l'attaque jihadiste au Mozambique, en 2021, est une "avancée considérable", a déclaré, samedi 15 mars, sur franceinfo l'avocat des sept plaignants, Vincent Brengarth.

"C'est une immense satisfaction de voir que la justice a répondu à cette plainte", a dit l'avocat. "La justice ne refuse pas sa compétence mais va désormais mettre en place des moyens pour investiguer sur des faits qui sont d'une extrême gravité".

"Une accusation gravissime à la mesure de ce que nous avons réussi à documenter"

Selon Vincent Brengarth, le chef d'homicide involontaire visant l'entreprise "est une accusation gravissime mais qui est à la mesure de ce que nous avons réussi à documenter"."C'est une avancée considérable s'agissant de ce dossier, mais c'est aussi une avancée considérable pour la justice en la matière, où de grandes multinationales ne peuvent pas systématiquement privilégier une approche de profit et omettre la protection des personnes", a-t-il poursuivi.

"Désormais, nous attendons véritablement que les investigations aillent jusqu'au bout."

Vincent Brengarth

à franceinfo

Cette plainte avait été déposée en octobre 2023 par sept survivants et familles de victimes de l'attaque jihadiste de Palma, en mars 2021. Les plaignants accusent TotalEnergies de ne pas avoir assuré la sécurité de ses sous-traitants. Le groupe travaillait alors sur un méga projet pour exploiter un gisement de gaz naturel dans la péninsule d'Afungi, suspendu après l'attaque. L'attentat, revendiqué par le groupe Etat islamique, avait duré plusieurs jours. Le bilan exact de l'attaque est encore indéterminé à ce jour.

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