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Séisme au Maroc : des prédateurs sexuels sévissent-ils dans les camps de sinistrés ?

Les associations marocaines de défense des enfants montent au créneau et pistent les propositions indécentes dans les camps et sur les réseaux sociaux.

franceinfo - Seddik Khalfi

Radio France

Publié le 18/09/2023 10:45 Mis à jour le 18/09/2023 10:45

Temps de lecture : 2min

Des enfants sinistrés jouent au football dans les décombres de leur village, dévasté par le tremblement de terre du 8 septembre 2023 au Maroc. (FETHI BELAID / AFP)

Des prédateurs sexuels sévissent dans les camps de sinistrés au Maroc. Un jeune homme de vingt ans a été arrêté à Er-Rachidia. Il incitait à aller profiter sexuellement des enfants sinistrés du séisme qui a fait près de 3 000 morts et plus de 2 900 blessés. D’autres proposent aux enfants mineures le mariage, ou de les embaucher comme petites bonnes.

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Repéré dans les camps ou sur les réseaux sociaux, ils tentent de profiter de la vulnérabilité des victimes. "Notre ONG a mis en place une cellule de suivi des réseaux sociaux afin de repérer les opportunistes qui cherchent le buzz sur le dos de nos enfants, ainsi que tout autre individu malveillant qui, sous prétexte de vouloir aider les familles sinistrées, pourrait chercher à donner ces enfants à d'autres familles pour les exploiter. C'est de la traite d'êtres humains, dénonce Dina Anwar, porte-parole de l'ONG Touche pas à mon enfant.

L’ONG surveille également "les pédophiles qui se sont aussi infiltrés dans ces réseaux" : "Tout auteur d'indécence repéré sera immédiatement dénoncé au procureur du Roi et notre ONG va les poursuivre sans relâche grâce à notre statut d'utilité publique au Maroc".

Un numéro vert contre la traite d'êtres humains

Le gouvernement a mis en place un numéro vert contre la traite d'êtres humains. L'Association se félicite de la célérité de la réaction. "Être pupille de la Nation nous rassure un peu sur le devenir des orphelins, poursuit Dina Anwar. En espérant bien évidemment que l'État accompagne son acte matériel par une prise en charge morale. Malgré tout, on a encore tellement de chemin à faire pour leur faire oublier ce drame". Le ministère public a de son côté mis en place un formulaire de signalement en ligne et appelle tout le monde à être vigilant.

Beaucoup de survivants du séisme du 8 septembre sont restés près de leur village ravagé et se sont réfugiés sous des abris de fortune ou des tentes. Parmi eux, quelque 100 000 enfants, selon les estimations d’Unicef France.