: Reportage "J'ai eu peur que la maison tombe sur nous" : après le séisme au Maroc, des familles passent la nuit dehors à Marrakech
Le séisme, qui a frappé le Maroc vendredi soir, a fait plus d'un millier de morts, selon un dernier bilan des autorités. À Marrakech, plusieurs dizaines de familles se sont réfugiées dehors notamment dans un parc et sur une place devant l'aéroport.
/2024/03/04/sandrine-etoa-andegue-65e60581e77c8439697419.png)
/2023/09/09/marrakech2-64fccb5760bf2767371454.jpg)
Tout semble quasi normal à l'aéroport de Marrakech alors que la région a été frappée par un violent séisme dans la nuit du vendredi 9 septembre. Plus de mille personnes ont péri dans ce tremblement de terre qui a provoqué d'énormes dégâts notamment à Marrakech.
>> Suivez dans notre direct l'évolution de la situation au Maroc
À l'aéroport de la ville, les vols à l'arrivée et au départ sont pourtant assurés. On remarque quand même qu'il y a un certain nombre de gens qui sont allongés à même le sol dans l'aéroport. Ces touristes, beaucoup d'Européens, nous racontent qu'ils n'ont pas de vol retour prévu aujourd'hui, seulement en début de semaine prochaine. Mais dans la nuit, quand le séisme s'est produit, ils ont été évacués de leur hôtel, de leur maison d'hôtes ou de leurs appartements de location. Même si leur vol est seulement prévu dans les jours prochains, ils ont décidé de venir directement à l'aéroport, faute de solution.
Lisa est dans un hôtel non loin de l'aéroport. Elle nous raconte la nuit du séisme où elle a eu la peur de sa vie. "On a senti une première secousse comme si on était pas loin d'une rame de métro, raconte la Française. La deuxième secousse était impressionnante, ça nous a pris les chevilles comme si on nous secouait fortement. On était là pour un mariage donc on était 300 personnes dans une pièce fermée avec deux portes ouvertes. Il y a eu un mouvement de foule incroyable où on a eu la peur de notre vie. Tout le monde a hurlé et s'est poussé, on a essayé de chercher les issues le plus possible."
"On n'a pas trop compris ce qui se passait et on comprend après coup. Notre hôtel nous a conseillé de dormir près de la piscine. Au mariage, il y avait des personnes âgées et des bébés emmitouflés dans des serviettes de plage."
Lisaà franceinfo
"J'ai mis enfants sur mon dos et je suis sortie"
À l'extérieur de l'aéroport, il y a un très grand jardin et une grande place. Plusieurs dizaines de familles sont arrivées dans la nuit et se sont installées à même le sol. Elles ont étendu entre deux oliviers des draps et des couvertures pour se protéger du soleil. On improvise un dîner avec un peu de pain, du thon et des œufs. Les enfants sont très nombreux et s'occupent comme ils peuvent. On voit les traits tirés de leurs parents. Le visage grave, ils nous racontent cette fuite en pleine nuit, cette première secousse alors que tout le monde dormait, qui les a réveillés brutalement, puis la deuxième, sans vraiment encore réaliser ce qui se passait. "J'ai mis enfants sur mon dos et je suis sortie, dehors tous les gens criaient, explique Fadwa qui s'est enfuie avec ses trois enfants de son appartement. J'ai eu peur que la maison tombe sur nous. J'ai entendu dans la terre le tremblement. Jamais je ne veux revivre ça, jamais !"
"C'est une catastrophe, il y a des traces sur les murs, de ma maison et celle de ma voisine. Nous avons très, très peur."
Fadwa, habitante de Marrakechà franceinfo
Fadwa, complètement démunie, explique qu'elle n'a pas pour l'heure de victime dans sa famille. MAlgré la panique, elle a pris le soin de fermer la porte de son appartement avant de venir se réfugier dans ce parc en face de l'aéroport.
À regarder
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
-
"Qu’on rende universelle l'abolition de la peine de mort !"
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter