Séisme au Maroc : "C'est la zone historique de Marrakech qui a été touchée", indique l'ONG Pompiers de l’Urgence internationale
"On est prêt à intervenir, mais il faut bien sûr respecter la demande du Maroc", explique son président-fondateur qui rappelle que, dans la recherche de survivants, "chaque minute compte."
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"On peut s'attendre à une réplique majeure dans les heures ou dans les jours qui vont venir", a prévenu samedi 9 septembre sur franceinfo le colonel Philippe Besson, président-fondateur de l’ONG Pompiers de l’Urgence internationale alors que le Maroc a été touché par un séisme d'une magnitude 7 sur l'échelle de Richter vendredi vers 23 heures dans la région de Marrakech. "C'est une zone rurale construite avec des maisons en pierre, en torchis qui ne sont pas du tout parasismiques. On peut s'attendre à un bilan assez lourd", a-t-il expliqué.
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Il y a au moins 820 morts et 672 blessés, selon un dernier bilan du ministère marocain de l'Intérieur. Des villages situés à 1 800 m d'altitude ont été touchés, mais des villes également : "C'est la zone historique de Marrakech qui a été touchée. Des immeubles se sont effondrés, notamment des immeubles en construction ou des immeubles anciens", a-t-il indiqué.
franceinfo : Quelle est l'urgence en ce moment pour les secouristes marocains ?
Colonel Philippe Besson : L'urgence, c'est d'accéder aux zones de l'épicentre. Ce sont des villages qui sont situés au sud-ouest de Marrakech. C'est une zone rurale construite avec des maisons en pierre, en torchis qui ne sont pas du tout parasismiques. On peut s'attendre à un bilan assez lourd. Chaque heure compte, chaque minute compte. On sait que c'est une zone rurale, montagneuse, difficile d'accès.
"Les routes ont été endommagées, les ponts ont été détruits. L'accès est très difficile pour les secours marocains qui sont quand même bien organisés et bien formés."
Colonel Philippe Besson, président-fondateur de l’ONG Pompiers de l’Urgence internationaleà franceinfo
À Marrakech, selon nos informations, c'est la zone historique de Marrakech qui a été touchée. Des immeubles se sont effondrés, notamment des immeubles en construction ou des immeubles anciens. Pour l'instant, on n'a pas d'idée du bilan, mais la magnitude très importante et la profondeur faible du séisme, une dizaine de kilomètres de profondeur, l'impact a dû être très violent.
Il faut s'attendre à de nombreuses répliques ?
À chaque fois, il y a des répliques. On peut même s'attendre à une réplique plus importante, une réplique majeure dans les heures ou dans les jours qui vont venir. Il y a toujours des personnes chargées de la sécurité de surveiller tout ce qui se passe, et même des outils électroniques, des équipements électriques qui permettent de surveiller les répliques ou les menaces d'effondrement de bâtiments.
La France se tient prête à aider aux premiers secours, a annoncé Emmanuel Macron. Dans quel cadre cette aide peut s'organiser ?
Ça peut s'organiser dans le cadre de la solidarité avec le Maroc ou dans le cas d'un accord bilatéral entre la France et le Maroc. Nous avons, de notre part, proposé également notre équipe par le biais de l'Organisation des Nations unies, puisque nous sommes classifiés par les Nations unies. Il faut bien sûr attendre l'appel à l'aide internationale et les besoins exprimés par les autorités marocaines ou les gouverneurs au Maroc.
"On est prêt à intervenir, mais il faut bien sûr respecter la demande du Maroc. Et surtout avoir des précisions sur le type de secours, le type de moyens engagés qui peuvent être en partie des équipes ou des moyens particuliers comme des drones ou des moyens sophistiqués de recherche de victimes."
Colonel Philippe Besson, président-fondateur de l’ONG Pompiers de l’Urgence internationaleà franceinfo
Quels sont les besoins matériels pour le secours et la population ?
Pour les secours, c'est principalement des outils et des équipements de recherche de victimes ensevelies et de soins aux blessés. Il y a également les chiens qui sont des sauveteurs très importants pour nous, pour travailler le plus vite possible à la recherche des victimes. Puis, il faut déjà également penser à la phase d'hébergement des sans-abris puisque des milliers de personnes ont certainement perdu leur habitation.
Il y aura un besoin humanitaire immédiat ?
L'eau est un besoin prioritaire. La nourriture, les abris. Il y a une partie recherche des victimes par les équipes de secours spécialisées qui est une urgence absolue puisque chaque minute compte. Et puis également le Croissant-Rouge qui organise généralement le soutien logistique, les abris, la fourniture de couvertures. On est dans une zone montagneuse, il y a des villages qui sont à 1 800 mètres d'altitude. Ça veut dire que les conditions climatiques peuvent être difficiles, notamment la nuit. Il faut prendre en compte tous ces critères.
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