"Il y a de l'amertume" : comment la visite d'Emmanuel Macron au Maroc est-elle perçue en Algérie ?
Emmanuel Macron est en visite officielle au Maroc depuis lundi. Mais le voisin algérien, en conflit avec Rabat sur le dossier du Sahara occidental, scrute de près cette visite.
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En visite officielle au Maroc depuis lundi 28 octobre, Emmanuel Macron scelle la réconciliation avec Rabat après trois ans de brouille. Mais normalisation des relations se fait au prix d’une nouvelle crise avec l'Algérie, car le président français s'est de nouveau déclaré favorable au plan d'autonomie marocain pour le territoire disputé du Sahara occidental.
Cette déclaration a de nouveau provoqué la colère d'Alger, qui soutient les indépendantistes du Front Polisario. Fin juillet, Alger avait déjà rappelé son ambassadeur et réduit sa représentation diplomatique en ne gardant qu'un chargé d'affaires.
De fait, dans les médias algériens la visite officielle d'Emmanuel Macron au Maroc est un non-événement : "On n'en parle pas du tout", affirme Hamid Arab, directeur du site internet Le Matin d'Algérie. "On préfère parler de la visite surprise du chef de l'État Tebboune, qui est en visite au sultanat d'Oman, pour faire oublier cette visite d'Emmanuel Macron chez nos voisins marocains", poursuit-il.
Une visite "évidemment scrutée" de près par Alger
Cette visite à Oman est une diversion pour détourner l'attention de la visite du président français à Rabat, qui a longtemps privilégié sa relation avec Alger avant de faire volte-face. "On est loin des accolades, de cette ambiance de confiance qu'il y avait eu entre Macron et les autorités algériennes à Alger et à Oran en 2022", note Hamid Arab."Il y a de l'amertume", conclut le journaliste.
Mais contrairement aux apparences, Alger surveille de près ce qui se passe chez son voisin et rival où Emmanuel Macron a été accueilli en grande pompe après trois ans de brouille. "Evidemment qu'elle est scrutée de près parce que le rapprochement est là. Qu'Emmanuel Macron soit revenu dans son intervention sur la question du Sahara, sur le choix de la France. Pour l'Algérie, il s'agit d'attendre des jours meilleurs", décrypte Kader Abderrahim, maitre de Conférence à Sciences Po.
En reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, Emmanuel Macron semble donc s'être réconcilié avec Rabat, mais a aussi ouvert une crise avec l'Algérie, qui pourrait s'installer dans la durée.
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