L'Union européenne réclame la libération immédiate d'un diplomate arrêté mi-août au Mali

La nationalité du diplomate en question n'a pas été précisée, mais les circonstances évoquées concordent avec l'arrestation d'un officier de renseignement français.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des soldats de l'armée malienne lors du défilé de l'indépendance à Bamako (Mali), le 23 septembre 2025. (CHINE NOUVELLE/SIPA)
Des soldats de l'armée malienne lors du défilé de l'indépendance à Bamako (Mali), le 23 septembre 2025. (CHINE NOUVELLE/SIPA)

L'Union européenne a réclamé samedi 27 septembre la libération immédiate d'un agent diplomatique arrêté mi-août par les autorités maliennes, en "violation" du droit international selon elle. Bruxelles ne précise pas la nationalité du diplomate concerné, mais les dates concordent avec l'arrestation d'un officier de renseignement français affecté à l'ambassade de France à Bamako et enregistré comme tel auprès des autorités.

"L'Union européenne (UE) condamne l'arrestation d'un membre du corps diplomatique à Bamako par les autorités maliennes, rendue publique le jeudi 14 août", a indiqué samedi la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, au nom des 27 Etats membres de l'union dans un communiqué.

"Cette arrestation constitue une violation de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques", a-t-elle dénoncé, car il s'agit d'un agent "dûment accrédité par les autorités maliennes, et titulaire d'une carte diplomatique malienne ne laissant aucun doute sur son statut".

Un fonctionnaire accusé de "conspiration"

La junte au pouvoir au Mali depuis le coup d'Etat de 2021 accuse ce diplomate d'avoir pris part à une conspiration contre les institutions menée par "un groupuscule d'éléments marginaux des forces armées de sécurité malienne". Le ministère français des Affaires étrangères avait à l'époque dénoncé des "accusations sans fondement" et demandé la "libération sans délai" de son ressortissant.

En réponse à cette arrestation, Paris a suspendu sa coopération antiterroriste avec Bamako et sommé deux employés de l'ambassade du Mali en France de quitter son territoire, avait appris l'AFP le 19 septembre.

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