Mort d'un haut responsable jihadiste au Mali : "C'est un coup symbolique car c'était une figure importante et respectée", analyse un journaliste
L'armée française a annoncé vendredi avoir tué Bah ag Moussa, cadre opérationnel jihadiste lié à Al-Qaïda, dans le nord-est du Mali. Il avait été colonel dans l'armée malienne avant de rejoindre l'organisation terroriste.
La France a annoncé vendredi 13 septembre la mort au Mali de Bah Ag Moussa, un cadre opérationnel jihadiste de tout premier plan lié à Al-Qaïda, dont le nom était associé ces dernières années à de nombreuses attaques dans la région. "C'est un coup symbolique parce qu'avant d'être un cadre jihadiste, c'était une figure importante et respectée dans le Nord Mali", explique sur franceinfo Wassim Nasr, journaliste à France 24, spécialiste des mouvements jihadistes. Bah Ag Moussa était le "chef militaire" du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM).
franceinfo : La mort de Bah Ag Moussa va-t-elle affaiblir le GSIM et donc Al-Qaïda ?
Wassim Nasr : C'est un coup symbolique parce qu'avant d'être un cadre jihadiste, c'était une figure importante et respectée dans le Nord Mali, de par son parcours, des mouvements rebelles touaregs, l'armée libyenne, puis l'armée malienne, grade de colonel, avant de faire défection en fin de carrière vers les jihadistes. Vers fin 2018, il s'est retiré des affaires opérationnelles et s'est concentré sur tout ce qui est entraînement des cadres moyens. Il avait une expérience humaine assez importante et il était dans la transmission.
Le groupe État islamique va-t-il aussi être affecté ?
Ceux qui ont le dessus aujourd'hui dans le centre Mali et au Nord c'est Al-Qaïda. Le conflit s'est envenimé au mois d'avril. Il y a un grand pamphlet de l'État islamique accusant Al-Qaïda d'apostat. Donc il y a une politique qui va de pair. Il y a les opérations, l'armée française qui bivouaque dans les zones des trois frontières et la désignation de l'État islamique comme cible prioritaire, mais en même temps les cibles de hautes valeurs sont toujours dans le viseur. Paradoxalement, s'il y a concentration des efforts sur l'État islamique, toutes les cibles de hautes valeurs sont dans les rangs d'Al-Qaïda.
François Hollande a déclaré que la partie était en partie gagnée. Qu'en pensez-vous ?
Je ne pense pas. Les annonces politiques sont une chose ce qui se passe sur le terrain autre chose. Après la libération des 200 détenus dont des jihadistes importants tout le monde a dit qu'on négociait avec les jihadistes. Mais sur le terrain la guerre n'a jamais cessé. On est dans une guerre. Barkhane n'est pas une force policière, c'est une force militaire, donc il y a guerre, les jihadistes le savent, les forces maliennes le savent, mais cela n'empêchent pas des négociations pour la libération des otages.
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