Mali : au moins 50 morts après l'explosion d'une voiture piégée près d'un camp de l'ONU
Il s'agit d'une attaque au véhicule piégé, selon le correspondant de franceinfo au Mali. Le camp visé abrite des troupes gouvernementales ainsi que les membres de divers groupes armés.
L'explosion d'un véhicule piégé a fait au moins 50 morts et 50 blessés, mercredi 18 janvier, près d'un camp militaire de l'ONU à Gao, dans le nord-est du Mali, selon le porte-parole de l'ONU. Les victimes de cette attaque à la voiture piégée, dont le bilan n'est pas définitif, sont majoritairement des Maliens, selon plusieurs sources sécuritaires contactées par le correspondant de franceinfo à Bamako, la capitale du pays.
La voiture piégée a explosé, peu avant 9 heures, à une centaine de mètres de ce "super camp" de l'ONU, la base du Mécanisme opérationnel commun (MOC). Il s'agit d'une structure qui abrite des troupes gouvernementales et divers groupes armés, dont d'anciens rebelles, qui doivent faire des patrouilles communes, sous l'égide de l'ONU.
Une collaboration entre la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante Touareg) et la Plateforme (groupe pro-gouvernementaux) qui, ces dernières semaines, "se passe très mal", selon le correspondant de franceinfo. Cette attaque pourrait donc laisser penser à un "règlement de comptes.
Refonte d'une armée malienne unitaire
Ces patrouilles mixtes doivent se tenir en application de l'accord de paix signé en mai-juin 2015 entre Bamako et ces différents groupes armés. Elles sont censées préfigurer la refonte d'une armée malienne unitaire. Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur de la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature de l'accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, et dont l'application tarde à venir.
"Un attentat-suicide" qui a un "sens politique"
Pour Jean-Marc Ayrault, cette attaque est "un attentat-suicide" qui a "un sens politique". Lors de l'émission "Questions d'info" sur LCP avec franceinfo, l'AFP et Le Monde, "ce sens politique c'est d'empêcher que le processus de paix et de réconciliation avec le nord-Mali se poursuive. Il y a encore des groupes terroristes qui ne veulent pas de processus de paix, ils veulent garder leur espace de trafics, trafic d'armes, de drogue et d'humains. Donc il faut à tout prix continuer à soutenir le Mali dans ce processus."
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