L'avocat de Gbagbo va demander sa libération
Selon Emmanuel Altit, le transfèrement de l'ancien président de Côte d'Ivoire devant la Cour pénale internationale de La Haye, ne respecte pas les droits de la défense.
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"L'arrestation est illégale, la détention est arbitraire et le transfèrement est lui aussi tout à fait illégal." L'avocat de Laurent Gbagbo, l'ancien président ivoirien transféré mardi 29 novembre à la Cour pénale internationale de La Haye (CPI), aux Pays-Bas, ne compte pas en rester là. Emmanuel Altit a indiqué mercredi qu'il allait demander la libération de l'ex-dirigeant de la Côte d'Ivoire.
Ce dernier devra répondre d'accusations de crimes contre l'humanité. La CPI a enquêté sur les violences commises dans le pays après la victoire d'Alassane Ouattara à l'élection présidentielle de novembre 2010. Un résultat entériné par la communauté internationale mais que Laurent Gbagbo a refusé de reconnaître, ce qui a entraîné plusieurs mois de combats. Selon le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, le conflit de l'hiver et du printemps derniers a fait au moins 3 000 morts, avant que la guerre civile prenne fin avec la capture de Laurent Gbabgo le 11 avril.
"Il est très malade"
Le conseil de l'ancien chef de l'Etat va appuyer sa requête sur des failles juridiques qu'il dit avoir constatées dans le transfèrement de l'ancien chef d'Etat. Ce dernier s'est vu délivrer un mandat d'arrêt alors qu'il comparaissait devant une juridiction ivoirienne pour "crimes économiques" à Korhogo, lieu de sa résidence surveillée. La défense, prévenue au dernier moment, n'a pas eu la possibilité de s'exprimer et de faire valoir des arguments de droit pour s'opposer au transfèrement, souligne Emmanuel Altit.
"Ce qui s'est passé, c'est une sorte de coup de force, une manœuvre politique pour mettre la défense du président Gbagbo devant le fait accompli", dénonce-t-il. Pour tenter d'obtenir sa libération, l'avocat de Laurent Gbagbo, âgé de 66 ans, mettra également en avant son état de santé. "Il est très malade", assure Emmanuel Altit.
L'ancien président ivoirien attend désormais son audience de première comparution, prévue lundi. S'engagera alors une procédure accusatoire et plusieurs mois s'écouleront avant la tenue d'un éventuel procès.
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