Coup d'Etat au Gabon : le général Brice Oligui Nguema nommé "président de la transition" par les putschistes
Plus tôt dans la journée, mercredi, le président, Ali Bongo, a été placé en "résidence surveillée", et l'un de ses fils a été arrêté, notamment pour "haute trahison".
Les militaires putschistes qui ont mis "fin au régime en place" au Gabon mercredi 30 août, destituant le président sortant Ali Bongo et provoquant des manifestations de liesse dans le pays, ont placé à leur tête le chef de la Garde républicaine, le général Brice Oligui Nguema.
Jusqu'à ce coup d'Etat, condamné par l'Union africaine et la France, ce pays d'Afrique centrale riche en pétrole était dirigé depuis plus de cinquante-cinq ans par la famille Bongo. L'opposition dénonce régulièrement la "dynastie Bongo" dans un pays où la corruption est endémique.
Au cours d'une journée folle, débutée avec la proclamation nocturne de la victoire d'Ali Bongo à la présidentielle de samedi et ponctuée par les communiqués des putschistes à la télévision, ces derniers ont annoncé la mise en place d'un régime de "transition", dont ils n'ont pas précisé la durée.
Les médias français rétablis
Mercredi soir, le nouvel homme fort du pays, le général Brice Oligui Nguema, chef de la Garde républicaine – l'unité d'élite de l'armée du Gabon – a été officiellement nommé "président de la transition", après avoir été porté en triomphe par des centaines de militaires.
Les putschistes, qui avaient rétabli l'accès à internet dans la matinée, ont ordonné le rétablissement de la diffusion de RFI, France 24 et TV5 Monde, suspendus par le gouvernement d'Ali Bongo samedi soir.
Ils ont toutefois maintenu le couvre-feu en vigueur depuis samedi, désormais effectif de 18h00 à 6h00, au nom de "la nécessité de maintenir le calme et la sérénité". De même, les frontières du pays restent fermées.
"Bongo dehors !"
Le président renversé Ali Bongo, 64 ans, est apparu manifestement décontenancé dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, où il appelle en anglais tous ses "amis dans le monde" à "faire du bruit". Il avait été élu en 2009 à la mort de son père Omar Bongo Ondimba, pilier de la "Françafrique", qui dirigeait le pays depuis plus de quarante-et-un ans. Il a été placé en "résidence surveillée, entouré de sa famille et de ses médecins", selon les putschistes.
Mais l'un de ses fils, Noureddin Bongo Valentin, a été arrêté notamment pour "haute trahison" ainsi que six autres jeunes hauts responsables de la Présidence, parmi lesquels le directeur de cabinet d'Ali Bongo ainsi que les numéros un et deux du tout-puissant Parti démocratique gabonais (PDG).
A Libreville ou Port-Gentil, la capitale économique, des foules joyeuses ont célébré "la libération du Gabon". Dans le quartier populaire Plein Ciel de Libreville, un membre du personnel de l'AFP a vu une centaine de personnes sur un pont, à pied ou en voiture, crier : "Bongo dehors !". Au son des klaxons, ils ont salué et applaudi des policiers en tenue anti-émeutes et visage masqué.
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