Tunisie : les déchets de la colère
La ville d'Agareb, dans la région de Sfax, est depuis le début de la semaine le théâtre de manifestations contre la réouverture d'une décharge, considérée comme un risque sanitaire.
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L'affaire est prise au sérieux par les hautes autorités tunisiennnes. Le président Kaïs Saïed a reçu des représentants de la société civile pour tenter de résoudre la crise de la décharge d'Agareb, dans la région de Sfax. De nouveaux accrochages ont eu lieu jeudi 11 novembre entre policiers et manifestants qui réclament la fermeture de la décharge. Le mouvement de protestation a pris de l'ampleur après la mort le 9 novembre d'un homme de 35 ans asphyxié par les gaz lacrymogènes tirés par les forces de l'ordre pour disperser une manifestation, selon sa famille. Une version contestée par les autorités qui affirment que l'homme a succombé à un problème de santé sans lien avec les grenades tirées par les forces de l'ordre.
"Le dossier des déchets est un problème qui concerne toutes les régions du pays, et des efforts seront fournis pour y trouver une solution dans les plus brefs délais."
Kaïs Saïed, président de la Tunisielors d'une rencontre avec des représentants de la société civile
"Droit à un air pur"
La décharge d'Agareb, la principale de la région, a été fermée fin septembre sous la pression de la population qui fait valoir que le site est déjà saturé et proteste aussi contre le déversement de déchets chimiques alors que le site est censé être destiné uniquement aux ordures ménagères. Les municipalités de l'agglomération ont refusé par la suite de collecter les déchets, estimant que l'Etat n'avait pas trouvé de solutions viables au problème posé par la gestion des ordures. Les autorités ont rouvert la décharge lundi 8 novembre, provoquant la nouvelle vague de protestations. Les difficultés liées au traitement des ordures sont récurrentes en Tunisie, pays peu étendu de 12 millions d'habitants. La majorité des 2,5 millions de tonnes d'ordures collectées chaque année sont enfouies dans des décharges, sans être traitées ni incinérées, les autres sont stockées à ciel ouvert, et une quantité infime est recyclée, selon des organisations internationales.
"Le taux de cancers, de maladies de la peau et d'infertilité a augmenté. Ils y jettent toutes sortes d'ordures industrielles et médicales très dangereuses qui nous intoxiquent et nous tuent."
Shoukri al-Bahri, membre du collectif "Je ne suis pas une décharge"à l'AFP
Pour les opposants à la décharge, il y va de la santé publique. "Les gens que vous voyez par milliers ne demandent pas des choses impossibles. Ils demandent un droit à la vie et un air pur c'est tout", explique un manifestant.
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