Gabon: victime de son succès, l'iboga, une plante psychotrope menacée
Un projet de décret est préparation à Libreville (Gabon) pour protéger l'iboga, arbuste des sous-bois de la forêt équatoriale, menacé de disparition. Des écologistes s'inquiètent de l'attrait de plus en plus grand pour cette plante aux effets psychotropes, consommée lors des initiations au rite bwiti et dont la molécule, l'ibogaïne, est connue pour ses vertus anti-addictives aux drogues dures.
/2021/12/14/61b8b98c21a5d_dominique-cettour-rose.png)
Un commerce «ultra lucratif»
L'ibogaïne, une alternative à l'héroïne?
Extraite de cet arbuste, l'ibogaïne est une molécule de la famille des alcaloïdes qui «pourrait servir à lutter contre les maladies telles que la maladie de Parkinson, ou bien l'Alzheimer», déclare Natacha Nssi Begone, directrice de la valorisation des produits forestiers au ministère gabonais des Eaux et Forêts. De plus, elle pourrait être une alternative aux drogues dures: plusieurs études mettent en avant ses propriétés anti-addictives aux opiacés, notamment à l'héroïne.
Mme Nssi Begone alerte sur le fait que si on la mélange avec d'autres substances, elle peut devenir alors dangereuse. D'où la nécessité de mettre en place des contrôles.
Un marché illégal juteux
«De retour dans leurs pays, ils s'approprient certains codes traditionnels et ouvrent leur business. Il faut au moins dix ans au Gabon pour être maître initiateur. Et voir des Occidentaux maîtres initiateurs en deux mois, ça choque», s'insurge-t-il.
Soigner avec l'iboga
Selon lui, «il y a au moins 150 personnes qui disent soigner avec l'iboga à l'étranger» et en moyenne deux centres de soins s'ouvrent chaque mois dans le monde, impatient de voir l'Etat gabonais légiférer.
Un projet de décret doit fixer les conditions et les modalités de l'utilisation de l'iboga, mais aussi encadrer sa vente pour «développer une filière commerciale» gabonaise. Dans le même temps, une mission de recensement de la plante sur l'ensemble du bassin du Congo pourrait voir le jour en collaboration avec le jardin botanique de Kew Garden à Londres. Des discussions seraient en cours.
En 2012, le Gabon a ratifié le Protocole de Nagoya dont l'objectif est de favoriser un commerce «durable» des ressources issues de la biodiversité.
À regarder
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Famille royale : Andrew, le prince déchu
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter