L'Université virtuelle de Côte d'Ivoire : une volonté d'ouvrir la fac à tous les habitants
La première promo de licence de l'UVCI sort en 2019. Un grand pas pour l'université de Côte d'Ivoire.
/2021/12/14/61b8b99126c88_jacques-deveaux.png)
/2019/11/26/phpEVJlrb.jpg)
Pour saisir l’enjeu de l’enseignement à distance pour l’enseignement supérieur ivoirien, il faut avoir à l’esprit deux chiffres concernant l’université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan. 70 000 étudiants fréquentent le campus, alors que la capacité d’accueil n’est que de 30 000.
En septembre 2018, le pays ne comptait que huit universités, dont cinq publiques. En 2013, elles ont toutes adopté le système LMD (licence master doctorat), afin de se rapprocher du standard international en matière d’enseignement supérieur. Un premier pas. Sachant qu'aucune de ses universités n’est classée dans le top 100 africain. Malgré le plan de 100 milliards de francs CFA, la Côte d’Ivoire reste à la traîne. L’enseignement supérieur y souffre d’un manque de moyens manifeste. Les infrastructures ne répondent plus à la demande, vu le nombre d’étudiants. Et le matériel pédagogique se fait rare, tout comme les enseignants.
Université au bord de l'explosion
Aussi, l’université virtuelle est un maillon essentiel pour répondre au défi de la formation. Ses débuts ont été difficiles, raillés par beaucoup qui y voyaient une formation au rabais. "Son modèle pédagogique d'enseignement en ligne était rejeté", a expliqué à l’AFP Oumou Dosso, directrice de la communication au ministère de l'Enseignement supérieur.
Ça, c'était avant ! Car rapidement l'UVCI a su metttre en avant ses atouts. L’université est totalement tournée vers les sciences numériques. Réseaux, multimédia, e-commerce, applications et services, la formation a obtenu le soutien de Microsoft et d’Orange. Résultat, l’université sort aujourd’hui sa première promo niveau licence. 830 étudiants sur les 6000 que compte la filière. Le doute du départ a laissé la place à une véritable consécration.
Comment ça fonctionne ?
Il s’agit en fait de donner accès via internet à une série de cours en ligne. On appelle cela des "Massive Open Online Courses" ou Mooc. L’Agence universitaire francophone (Auf), France université numérique (Fun) ont collaboré à la réalisation de la plateforme. Les cours ont été réalisés avec le concours de l’Université de Cergy-Pontoise en France. Ainsi le Mooc Communication, médias et développement "vise à répondre à la question des conditions nécessaires pour communiquer dans le cadre de pays en voie de développement".
L’étudiant, une fois inscrit, accède aux cours et aux documents ainsi qu’aux devoirs.
L’accès à l’internet est bien sûr le principal obstacle sur le chemin de l’enseignement à distance. Des subventions ont été annoncées afin d’aider les étudiants à s’équiper en ordinateur. 5000 cyber centres ont été ouverts dans tout le pays. Enfin, un plan pour installer 7000 km de fibre optique a été lancé en 2014.
Nous avons contacté Marou Bamba, le président de l’amicale des étudiants, issu de cette première promo. A ses yeux, l’apport principal de ces études virtuelles est de permettre aux jeunes de gérer leur planning. L’élève se connecte quand il veut, ce qui est pratique quand on travaille pour payer ses études. Marou Bamba ne considère pas que ce soit une formation au rabais. Il en veut pour preuve que certains étudiants ont déjà un pied dans le monde professionnel. C’est une pédagogie nouvelle qui s’adresse à une population nouvelle.
À regarder
-
Une finale en or : "C'est une famille qui a gagné"
-
Laurent Nuñez, Jean-Pierre Farandou... La liste des ministres du gouvernement Lecornu II
-
Cookie, burger : le croissant à toutes les sauces
-
Sauvetage spectaculaire : hélitreuillé depuis l'Arc de triomphe
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter