Tensions entre Alger et Paris : "Cette surenchère permanente est une impasse", estime le député Belkhir Belhaddad, président du groupe d’amitié France-Algérie

"Bruno Retailleau semble mettre en scène une certaine impuissance", mais "il peut très bien prendre des mesures de ralentissement de délivrance de visas", suggère le président du groupe d'amitié France-Algérie à l'Assemblée nationale, mardi sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
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Belkhir Belhaddad, député non-inscrit de Moselle et président du groupe d'amitié France-Algérie à l'Assemblée, le 29 novembre 2022 à Paris. (VINCENT ISORE / MAXPPP)
Belkhir Belhaddad, député non-inscrit de Moselle et président du groupe d'amitié France-Algérie à l'Assemblée, le 29 novembre 2022 à Paris. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"Cette surenchère permanente, aussi bien du côté français que du côté algérien, pour des raisons de politique interne, c'est une impasse", estime Belkhir Belhaddad, député non-inscrit de Moselle et président du groupe d'amitié France-Algérie à l'Assemblée, mardi 18 mars sur franceinfo. Le ministre de l'Intérieur a promis une "riposte graduée" qui pourrait aboutir à la remise en cause des accords de 1968, à la suite du rejet d'Alger d'une liste d'une soixantaine d'Algériens que la France veut expulser.

Selon Belkhir Belhaddad, "la diplomatie c'est un rapport de force, mais aussi un point de sortie, et il faut absolument qu'on réussisse à trouver une efficacité à cette diplomatie". "Bruno Retailleau semble mettre en scène une certaine impuissance", mais "il peut très bien prendre des mesures de ralentissement de délivrance de visas", considère Belkhir Belhaddad. 

Pour lui, cette situation "n'a rien à voir avec les sujets migratoires, il s'agit d'une problématique concernant des OQTF de personnes qui doivent être reconduites car elles sont dangereuses pour la sécurité de nos concitoyens". Selon Belkhir Belhaddad, "ça n'a aucun sens de remettre uniquement en cause l'accord de 1968 parce que ça voudrait dire que cette relation n'est traitée qu'à travers le focus de l'immigration, et ça ne correspond pas à la réalité", explique l'élu, qui pense également que "ce n'est pas forcément la solution". 

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