"On jure que l'on ne s'arrêtera pas" : manifestation massive à Alger pour le dernier vendredi avant la présidentielle
Les manifestants considèrent, eux, que ce scrutin qui se tiendra jeudi, ne peut être ni libre ni équitable tant que les militaires et les proches de l'ancien président Bouteflika seront au pouvoir.
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Une foule d'une ampleur exceptionnelle a manifesté à Alger, vendredi 6 décembre, dernier vendredi avant l'élection présidentielle, massivement rejetée par les Algériens. La participation, impossible à évaluer précisément en raison notamment de l'absence de comptage officiel, semble comparable à celle du 1er novembre dernier – lorsque la marche a coïncidé avec le 65e anniversaire du début de la guerre d'indépendance – et à celles des plus grandes manifestations de mars, avril et mai.
"Gaïd Salah, oublie le vote !"
"Pas de marche arrière !", "Pas de vote, on jure que l'on ne s'arrêtera pas", a martelé la marée humaine dans le centre d'Alger lors de ce 42e vendredi consécutif de manifestations. "Je ne vais pas voter et le 8 décembre je ferme ma boutique", ont aussi scandé les manifestants, parmi lesquels beaucoup de femmes, relayant un appel à la grève générale lancé à partir de dimanche. "Eh Gaïd Salah, oublie le vote !", ont-ils aussi répété à l'adresse du chef d'état-major de l'armée, qui exerce de facto le pouvoir depuis le départ d'Abdelaziz Bouteflika.
Après avoir obtenu en avril la démission d'Abdelaziz Bouteflika, président pendant vingt ans, le mouvement populaire de contestation qui agite le pays depuis février réclame désormais le démantèlement de la totalité du "système", au pouvoir depuis l'indépendance du pays en 1962. Les manifestants considèrent que ce scrutin ne peut être ni libre ni équitable, tant que les militaires et les membres de la "vieille garde" seront au pouvoir.
42e vendredi de mobilisation. #alger #algerie pic.twitter.com/8uKFRzC3BG
— Mériem Naït Lounis (@meriem_nait_) December 6, 2019
Cinq candidats anciens proches de Bouteflika
Les cinq candidats en lice pour le scrutin occupaient tous des fonctions élevées sous la présidence d'Abdelaziz Bouteflika. Il s'agit des anciens Premiers ministres Abdelmadjid Tebboune et Ali Benflis, de l'ancien ministre de la Culture Azzedine Mihoubi, de l'ex-ministre du Tourisme Abdelkader Bengrina et d'Abdelaziz Belaïd, président du Front el Moustakbal.
Un débat est organisé ce vendredi soir à la télévision par l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) algérienne. Selon l'ONG Munathara, basée à Tunis, qui organise des débats dans le monde arabe, ce débat "ne répond pas aux normes internationales de transparence et d'indépendance vis-à-vis de l'Etat".
L'ONG regrette que "les informations essentielles sur les débats soient restées opaques", comme les critères ayant présidé aux choix du format, des modérateurs ou des questions et déplore le peu de liberté accordée aux journalistes qui l'animeront.
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