Crise avec l'Algérie : l'avocat de l'influenceur "Amir DZ" s'attendait à ce que "les autorités algériennes réagissent", mais avec l'expulsion de 12 fonctionnaires, "on change de proportion"

Cette affaire "ressemble à une affaire d'Etat", selon l'avocat, Eric Plouvier.

Article rédigé par franceinfo
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Le drapeau algérien sur la façade de l'ambassade d'Algérie en France, à Paris. (VINCENT ISORE / MAXPPP)
Le drapeau algérien sur la façade de l'ambassade d'Algérie en France, à Paris. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"On s'attendait à ce que les autorités algériennes réagissent, ne serait-ce que parce que l'un de leurs agents a été interpellé, mis en examen et placé en détention provisoire", assure, lundi 14 avril, sur franceinfo Eric Plouvier, avocat de l’influenceur algérien "Amir DZ", opposant au régime enlevé en avril 2024 en France. Trois hommes ont été mis en examen dans ce dossier vendredi dernier, dont un agent d'un consulat algérien.

"Mais là, poursuit l'avocat, on change de proportion dans la réaction avec les mesures qui ont été annoncées et exécutées par le gouvernement algérien". Ce dernier a effet demandé, lundi, à 12 fonctionnaires français en poste en Algérie de quitter le territoire, précisant que cette décision était une réponse à l'arrestation de trois ressortissants algériens en France.

Pour Eric Plouvier, on a changé de sphère : "On est passé du point de vue d'"Amir DZ" - un périmètre judiciaire délimité à la suite de sa plainte du 1er mai - à un contexte politique comme il a été dit, puis à un périmètre diplomatique avec des enjeux différents". Une situation mouvante donc qui inquiète l'influenceur : "La crainte d'Amir, c'est que cette affaire soit moins bien traitée que d'autres affaires, à cause de cette pression politique ou diplomatique". Une affaire "qui ressemble à une affaire d'Etat, selon l'avocat, dans la mesure où l'Etat algérien est accusé d'avoir commandité une opération gravissime sur le sol français".

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