Les évacués afghans font leurs premiers pas vers leur nouvelle vie en France : "Au moins ici on est en sécurité"
Depuis lundi, le centre d'asile de Paris a mis en place un guichet unique pour enregistrer les demandes d’asile des quelque 1 500 Afghans accueillis en Ile-de-France après leur évacuation de Kaboul.
"Monsieur, vous parlez français ?" "Oui, il parle un peu français", répond l'accompagnateur de cet Afghan au centre d'asile de Paris. Là a été mis en place un guichet unique pour enregistrer les demandes d’asile des quelques 1 500 Afghans, sur les 2 600 évacués en France, accueillis en Ile-de-France après que Kaboul est tombée entre les mains des talibans. Comme une première étape de leur future nouvelle vie en France.
"Merci la France"
Cet officier de l’armée afghane a appris la langue française lors d'une formation effectuée en France il y a quelques années. "Merci la France, merci, tient-il à dire. Merci le gouvernement français et merci à la population française qui nous aide." Il tend son passeport à l'agent de la préfecture qui l'examine. A ses côtés, sa femme et leur petite fille, endormie dans sa poussette. Depuis lundi, 70 dossiers sont traités par jour. "J'observe que la grande majorité des personnes que nous accueillons ici sont munies de documents d'identité ou de voyage, souligne Julien Marion, préfet délégué à l'immigration à la préfecture de police de Paris. Nous créons le statut de demandeur d'asile à partir de ces éléments d'identité."
"Nous vérifions si ces personnes sont déjà connues dans le système européen de demandeurs d'asile avec relevé de leurs empreintes. En fait, nous procédons comme pour n'importe quelle demande d'asile."
Julien Marion, préfet délégué à l'immigrationà franceinfo
L'attestation officielle de demandeur d'asile sort de la photocopieuse. "Par la suite, leur explique l'agent de la préfecture, vous serez dirigés à l'Ofii pour pouvoir bénéficier de toutes les aides financières, médicales, sociales et de toutes les aides pour l'hébergement." Un hébergement en région et une allocation mensuelle, le temps que l'Ofpra leur octroie le statut de réfugié. Le père de famille se projette :
"J'ai fait des études en France et j'espère que j'arriverai à trouver du travail. On est encore inquiets pour mon frère et mes parents qui sont encore là-bas... Il n'y a pas d'avion..."
Un Afghan évacué à Parisà franceinfo
Dans un anglais parfait, Zaynab, elle, s'inquiète aussi pour sa famille qui attend d'être évacuée, et pour ses amies, militants féministes, qui changent de cachette tous les jours parce qu'elles sont traquées par les talibans. Elle aimerait que la France devienne un refuge, le début d'une nouvelle vie. Même si, dit-elle en riant, les procédures administratives sont "un peu longues"... "Au moins, ici, on est en sécurité...", sourit-elle.
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