Cet article date de plus d'un an.

De nouvelles inondations en Afghanistan font au moins 66 morts

Le pays, très vulnérable aux bouleversements climatiques, avait déjà subi des crues massives et meurtrières mi-avril.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 19/05/2024 17:24 Mis à jour le 19/05/2024 18:04

Temps de lecture : 2min

Des habitants victimes des inondations dans la province de Ghor, dans l'ouest de l'Afghanistan, le 18 mai 2024. (AFP)

L'Afghanistan est en proie à une série de violentes précipitations très meurtrières. Des inondations ont fait 66 morts samedi soir dans la province de Faryab, dans le nord du pays, a annoncé dimanche 19 mai un porte-parole du gouvernorat. "Cinq personnes ont été blessées, huit sont portées disparues et plus de 1 500 maisons ont été endommagées", a-t-il précisé.

Dans la province de Ghor, dans l'ouest du pays, de fortes précipitations vendredi ont fait 55 morts, selon un bilan provisoire officiel, tandis que plus de 3 000 maisons ont été détruites. La province de Baghlan, dans le Nord, a connu le 10 mai des crues subites extrêmement dévastatrices ayant fait au moins 300 morts et de très nombreux disparus.

Printemps anormalement pluvieux

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a expliqué que le dysfonctionnement d'internet empêchait toujours de connaître la situation véritable de certains villages très isolés. "Les organisations humanitaires continuent de rencontrer des problèmes majeurs d'accès aux zones touchées en raison des dommages étendus aux infrastructures, notamment les routes et les ponts", a déclaré l'OMS.

L'Afghanistan, pays très exposé aux changements climatiques, connaît un printemps anormalement pluvieux, après un hiver exceptionnellement sec. Le pays avait déjà subi des crues massives et meurtrières mi-avril. "Avec ces situations météorologiques erratiques, cela a été catastrophe sur catastrophe, qui ont plongé les villageois dans l'extrême pauvreté", a déclaré mardi Timothy Anderson, chargé de l'Afghanistan au Programme alimentaire mondial. Environ 80% des 40 millions d'Afghans dépendent de l'agriculture pour leur survie.

Depuis le XIXe siècle, la température moyenne de la Terre s'est réchauffée de 1,1°C. Les scientifiques ont établi avec certitude que cette hausse est due aux activités humaines, consommatrices d'énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Ce réchauffement, inédit par sa rapidité, menace l'avenir de nos sociétés et la biodiversité. Mais des solutions – énergies renouvelables, sobriété, diminution de la consommation de viande – existent. Découvrez nos réponses à vos questions sur la crise climatique.