Jeux olympiques : "Je n'ai aucun, mais alors absolument aucun doute, sur notre capacité à délivrer ces Jeux", assure Edgar Grospiron officiellement nommé président du Cojop Alpes 2030

Edgar Grospiron a été officiellement désigné mardi président du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver 2030.

Article rédigé par franceinfo
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Edgar Grospiron, lors du lancement du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver 2030, le 18 février 2025. (NICOLAS LIPONNE / MAXPPP)
Edgar Grospiron, lors du lancement du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver 2030, le 18 février 2025. (NICOLAS LIPONNE / MAXPPP)

"Je n'ai aucun, mais alors absolument aucun doute, sur notre capacité à délivrer ces Jeux", assure sur franceinfo Edgar Grospiron. Le champion olympique de bosses, sacré en 1992 à Albertville, vient d'être officiellement nommé président du Cojop Alpes-2030 mardi 18 février. Un poste qu'il obtient après le retrait de Martin Fourcade.

Le biathlète, multiple champion olympique, a finalement renoncé citant de "trop nombreux désaccords", notamment sur le mode de gouvernance et l'ancrage territorial. "Il faut savoir qu'il y a une énorme différence entre lui et moi. Un champion, vous pouvez lui demander d'élever son niveau d'exigence, d'ambition, mais vous ne pouvez pas lui demander de le baisser, c'est trop compliqué", analyse le nouveau patron du Cojop.

"Martin Fourcade s'était investi dès le début du projet et a vu les ambitions qu'il avait pour ce projet se dégrader, voire se déliter au fil du temps, pour des questions budgétaires, pour certains choix."

Edgar Grospiron

à franceinfo

"La différence avec moi, c'est que quand je suis arrivé, j'ai pris le dossier tel qu'il était, donc avec des conditions qu'on m'a présentées. Je n'avais pas d'historique, je n'ai pas pris le dossier tel que j'aurais voulu le voir ou tel que j'aurais aimé qu'il soit. Je l'ai pris et je le prends tel qu'il est. Et mon job, avec l'équipe que je vais recruter, ça va être de délivrer des Jeux dans ce cadre-là", ajoute-t-il précisant qu'il motivé "par le challenge".

Un défi qu'il va devoir relever dans un temps restreint, "cinq ans contre habituellement sept". Le budget lui aussi a été revu à la baisse, "deux milliards d'euros contre trois". "Ça fait partie des conditions qui font que ce projet est unique, que jamais personne n'a réussi dans ces conditions-là. Et c'est ce que je trouve vraiment intéressant parce qu'il va falloir qu'on soit extrêmement malin, il va falloir qu'on soit ingénieux et il va falloir qu'on délivre", reconnaît l'ancien champion de ski de bosses.

L'exemple de Paris 2024

Pour y parvenir, Edgar Grospiron compte s'appuyer sur plusieurs atouts, dont l'héritage de Paris 2024, "une parenthèse enchantée" que personne ne veut refermer. "On peut s'inspirer des sites de Paris, sauf que nos monuments à nous sont des montagnes", avance le patron des Alpes-2030 qui espère aussi susciter le même "engouement" autour de ces Jeux et compter sur la performance de l'équipe de France. "L'Agence nationale du sport avait mis en place un programme pour les athlètes de haut niveau pour Paris 2024 et ce programme va être reconduit pour les Jeux de 2030. Vous voyez, on a des ingrédients, on a des forces, on a des atouts. À nous de les magnifier maintenant", explique-t-il.

Si Edgard Grospiron affirme "ne pas faire de politique", il admet qu'il devra travailler avec "des personnalités politiques très fortes" telles que Renaud Muselier et Laurent Wauquiez. "Je compte bien travailler d'une manière concertée avec ces gens-là, mais toujours au bénéfice du projet et dans le souci du respect du budget qui est le nôtre", avance-t-il.

Enfin, le nouveau patron du Cojop va pouvoir compter sur l'expérience des équipes de Paris 2024 et de Tony Estanguet avec qui les échanges sont déjà nombreux. "Ils sont là en soutien, ils sont derrière moi. Je sais que je peux les appeler, les solliciter", souligne Edgar Grospiron qui souhaite aussi avancer grâce aux conseils de Jean-Claude Killy. Le triple champion olympique de ski alpin lui a déjà délivré un conseil majeur, bientôt affiché dans son bureau du Cojop à Lyon : "L'argent de l'État est sacré, dépense chaque euro comme si ta vie en dépendait".

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