Mort de Jean Pormanove : derrière le drame, des soupçons de maltraitance

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Article rédigé par France 2 - V.Thibier. Édité par l'agence 6Medias
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Jean Pormanove est décédé en direct sous les yeux de milliers d’internautes, dans des circonstances encore floues. Sa mort, doublée de soupçons de maltraitance, fait désormais l’objet d’une enquête judiciaire.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.



Sur une vidéo diffusée en direct que nous avons choisi de ne pas relayer Jean Pormanove, apparaît inanimé. Quelques instants plus tard, la mort du vidéaste, de son vrai nom Raphaël Graven, est confirmée. La scène est rapidement rediffusée à grande échelle et visionnée par des millions de Français. À ce stade, les causes exactes de son décès restent inconnues, mais cette disparition brutale soulève des soupçons de maltraitance.

Âgé de 46 ans, Jean Pormanove réunissait plus d’un demi-million d’abonnés sur TikTok, Twitch et la plateforme Kick. Il apparaissait régulièrement aux côtés de deux autres vidéastes connus sous les pseudonymes de Narutovie et Safine. Plusieurs dizaines d’extraits témoignent de violences physiques et psychologiques dont il aurait été victime : étranglements, coups, humiliations répétées.

Un « business de l’humiliation »

Selon Marie Turcan, journaliste à Mediapart et co-auteure de l’enquête, « ces deux hommes ont développé ce qu’on a appelé un véritable business de l’humiliation ». Au fil des diffusions, ils se seraient aperçus que les audiences — et les dons — grimpaient lorsque Raphaël Graven, ainsi que Koudou, étaient maltraités devant la caméra."

À la suite de l’enquête menée par Mediapart à la fin de l’année 2024, Safine et Narutovie ont été placés en garde à vue. S’ils nient les faits, ils ont été relâchés à l’issue de leur audition. Les deux hommes auraient perçu jusqu’à 15 000 euros de dons par mois en insultant Jean Pormanove. Le parquet de Nice a annoncé l’ouverture d’une enquête afin de déterminer les circonstances précises de son décès. Une autopsie doit prochainement être pratiquée.

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