Contrôle parental sur internet : "Pas assez utilisé, une minorité d'enfants sont protégés", s'indigne un député
Une proposition de loi pour faciliter l'installation du contrôle parental sur les ordinateurs ou les smartphones des enfants est examinée ce mercredi par la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale.
À 12 ans, Romane a son propre smartphone avec contrôle parental. "On m'a bloqué Youtube pour éviter que j'aille dessus et il y a des trucs auxquels je n'ai pas accès sur Google, etc...", explique l'adolescent. Le contrôle parental est un dispositif pour protéger les mineurs sur internet mais qui reste très peu utilisé.
Dans sa classe, Roman reste une exception : "La plupart de mes amis n'ont pas de contrôle parental, ils peuvent avoir accès à tous les sites n'importe quand, raconte-t-il, mais aussi à des vidéos Youtube pas forcément pour notre âge, des jeux vidéos interdits au moins de 18 ans."
Une proposition de loi pour faciliter l'installation du contrôle parental est examinée mercredi 12 janvier par la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale. Elle sera ensuite débattue dans l'hémicycle à partir du 18-19 janvier. Selon ce texte présenté dans le cadre d'une procédure accélérée, les fabricants et les fournisseurs internet devront systématiquement proposer un dispositif de contrôle parental.
Installation sur tous les smartphones
D'après plusieurs études, moins de la moitié des parents installent ce type de dispositifs. "Pas assez utilisé, une minorité d'enfants sont protégés", s'indigne Bruno Studer, l'auteur de la proposition de loi."Ce sont des outils qui sont pour certains très performants d'où l'idée de proposer leur généralisation", explique le député.
Si la proposition de loi est adoptée, des fabricants comme Apple, Samsung ou Asus devront installer un contrôle parental sur tous leurs appareils, à activer ou non lors de la première configuration. "Ces méga-constructeurs vont devoir adapter leur produits sans surcoût", précise Bruno Struder.
"Le contrôle parental est une étape qui doit devenir incontournable dans notre vie quotidienne."
Bruno Studer, auteur de la proposition de loià franceinfo
Contrairement à ce que proposait Emmanuel Macron, l'idée d'un filtrage parental activé par défaut a été abandonné. Juridiquement, ça n'aurait pas pu passer selon le député. La majorité espère une adoption avant la fin de la session parlementaire, fin février 2022.
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