: Vidéo Arnaques sur Internet : à la rencontre de la police des "influenceurs"
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Depuis deux ans, une cinquantaine d'agents de la répression des fraudes est dédiée aux contrôles en ligne. Ils surveillent les contenus de 150 000 influenceurs.
Sur les réseaux sociaux, les arnaques fleurissent, relayées par ceux que l’on appelle désormais les "influ-voleurs". Depuis juin 2023, une nouvelle loi encadre le secteur de l’influence commerciale. Après 300 contrôles en 2022 et 2023, les équipes de la DGCCRF font un premier bilan : un influenceur sur deux n'était pas en règle.
"Grâce à ce placement incroyable, tes revenus sont garantis à vie !" Ce genre de phrase choc, parfois trompeuse, est facile à trouver sur les réseaux sociaux. Alors, depuis des mois, les autorités tentent de faire le ménage. "Ce qu'on constate le plus souvent, c'est le fait que l'influenceur est rémunéré pour faire la promotion d'un produit ou d'un service, et qu'il ne l'indique pas", explique Géraldine Mille, cheffe du service national des enquêtes de la DGCCRF.
Certains sujets dans le viseur
Avec environ 150 000 créateurs de contenus à surveiller, pour une cinquantaine d’enquêteurs polyvalents à Paris ou en région, pas question pour les agents de la DGCCRF de scroller au hasard. Géraldine Mille détaille les pratiques ou sujets qui attirent particulièrement l'attention des agents : "Sur le CPF (le Compte professionnel de formation) ou les produits financiers. On va vérifier aussi le public auquel ils s'adressent, si c'est un public particulièrement vulnérable ou pas." La DGCCRF peut aussi être alertée par des particuliers, via le site signal-conso.gouv.fr ou par des autorités partenaires.
Une fois l’influenceur ou l’influenceuse ciblée, le travail d’enquête commence. Et les agents disposent de la possibilité d'utiliser une identité d'emprunt.
"L'idée, c'est de se mettre à la place du consommateur et de savoir quel discours commercial va être reçu."
Géraldine Milleà franceinfo
"L'enquête démarre sur le numérique mais elle se poursuit ensuite physiquement.", raconte la cheffe du service national des enquêtes de la DGCCRF. Pour avancer, les enquêteurs s'appuient alors sur le recueil de documents, comme des factures, et l’audition des professionnels concernés ou de leur agence. Ce travail-là peut prendre plusieurs mois.
Même à Dubaï, il peut y avoir des poursuites
Une fois la procédure terminée, les suites dépendent de la gravité des faits reprochés, allant du simple avertissement pédagogique jusqu’à la saisie du procureur de la République. "Des gardes à vue ont déjà été prononcées, des saisies pénales également. Dans le domaine du CPF ou du pronostic sportif". Mais une partie de ces influenceurs réside à l'étranger, notamment à Dubaï.
Ce n’est pas un problème pour Marie Suderie, porte-parole de la DGCCRF : "Une pratique commerciale peut être poursuivie si elle est trompeuse du moment qu'elle touche un consommateur français, quelle que soit la localisation du professionnel." Mais cela rallonge des procédures qui peuvent déjà durer plusieurs mois
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Vous pouvez signaler un contenu suspect sur la plateforme en ligne signal-conso :
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