TikTok : la rapporteure de la commission d'enquête dénonce la "mauvaise volonté" des dirigeants du réseau social pour protéger les mineurs

La commission d'enquête, qui doit rendre son rapport en septembre prochain, doit notamment déterminer si l'application amplifie le développement de troubles, en encourageant l'acte suicidaire ou l'automutilation.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Champagne-Ardenne
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Temps de lecture : 1min
La députée EPR de la Marne Laure Miller, le 8 avril 2025 à l'Assemblée nationale. (JULIEN DE ROSA / AFP)
La députée EPR de la Marne Laure Miller, le 8 avril 2025 à l'Assemblée nationale. (JULIEN DE ROSA / AFP)

La députée EPR de la Marne Laure Miller, à l'origine d'une commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur les effets de TikTok, dénonce l'attitude du réseau social, sur ICI Champagne-Ardenne (ex-France Bleu), vendredi 13 juin.

"On ne s'attendait évidemment pas à avoir de grandes révélations, concède la députée, mais ce qui en est ressorti, c'est leur mauvaise volonté, clairement, pour protéger davantage les mineurs", explique Laure Miller, au lendemain de l'audition de dirigeants du réseau social aux 15 millions d'utilisateurs mensuels en France.

La commission d'enquête a également auditionné des influenceurs, donnant lieu à des échanges assez houleux. "C'était indispensable d'en écouter quelques-uns parce que c'est une des pièces du puzzle", précise Laure Miller qui admet qu'elle "n'attendait rien de ce qu'ils allaient [lui] dire".

"Faire pression sur l'Union européenne"

La commission d'enquête, qui doit rendre son rapport en septembre prochain, doit notamment déterminer si l'application amplifie le développement de troubles, en encourageant l'acte suicidaire ou l'automutilation. Elle se penche aussi sur le phénomène des contenus hypersexualisés. La députée et rapporteure espère une évolution sur la modération des contenus. "On a une capacité forte de faire pression sur l'Union européenne. [...] La France a toujours été pionnière pour faire pression sur le droit de l'Union européenne dans le sens de la protection des mineurs. Donc là, il faut qu'on continue", assure Laure Miller.

Les parlementaires ont auditionné plus d'une centaine d'experts et d'acteurs du secteur et mené une consultation publique d'appels aux témoignages ayant reçu plus de 30 000 réponses en un peu plus d'un mois et clôturée le 31 mai dernier.

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