L'Union européenne accuse TikTok de violer des règles encadrant la publicité en ligne

La Commission européenne avait ouvert une enquête à ce sujet en février 2024. Si l'accusation est confirmée, le réseau social pourra écoper d'une amende atteignant jusqu'à 6% de son chiffre d'affaires.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'Union européenne a ouvert une enquête sur l'application chinoise TikTok en février 2024. (JAKUB PORZYCKI / NURPHOTO / AFP)
L'Union européenne a ouvert une enquête sur l'application chinoise TikTok en février 2024. (JAKUB PORZYCKI / NURPHOTO / AFP)

Bruxelles s'en prend à TikTok. La Commission européenne affirme, jeudi 15 mai, que le réseau social, propriété du groupe chinois ByteDance, "ne fournit pas les informations nécessaires concernant le contenu des publicités, les utilisateurs ciblés par celles-ci, ni l'identité de ceux qui financent des campagnes publicitaires", selon un communiqué

Si l'accusation de la Commission est confirmée, le groupe risque d'écoper une amende pouvant atteindre jusqu'à 6% de son chiffre d'affaires annuel mondial et être placé sous surveillance renforcée jusqu'à la mise en œuvre de mesures correctrices. Il s'agit d'une première pour TikTok dans le cadre du nouveau règlement de l'UE sur les services numériques (DSA).

"Les citoyens ont le droit de savoir"

Ce dernier est entré en vigueur l'an dernier pour protéger les internautes contre les contenus jugés dangereux. "Que ce soit pour défendre l'intégrité de nos élections, protéger la santé publique ou encore protéger les consommateurs contre les publicités frauduleuses, les citoyens ont le droit de savoir qui se cache derrière les messages qu'ils voient", a déclaré Henna Virkkunen, commissaire chargée de la Souveraineté technologique et de la mise en œuvre du DSA.

La mise en cause formelle annoncée jeudi fait suite à une enquête ouverte par la Commission en février 2024. A la suite de cette accusation, TikTok a désormais accès au dossier de l'enquête et peut répondre par écrit aux constatations préliminaires. Le groupe s'est dit "déterminé" à respecter ses obligations. "Nous ne sommes pas d'accord avec certaines des interprétations de la Commission", a expliqué un porte-parole, tout en soulignant la volonté du groupe de poursuivre le dialogue.

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