Près de la moitié des 287 influenceurs contrôlés en 2024 par la Répression des fraudes présentaient des "anomalies" dans leurs publications

Depuis une loi de juin 2023, la DGCCRF contrôle les influenceurs, même basés à l'étranger, à partir du moment où ils ciblent les consommateurs français.

Article rédigé par franceinfo
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Illustration. Applications de réseaux sociaux sur un téléphone portable, août 2023. (JONATHAN RAA / NURPHOTO)
Illustration. Applications de réseaux sociaux sur un téléphone portable, août 2023. (JONATHAN RAA / NURPHOTO)

287 influenceurs ont été contrôlés l'année dernière par la DGCCRF, a appris France Inter auprès de la Répression des fraudes qui présentait son bilan 2024, jeudi 13 mars. Près de la moitié (46%) des influenceurs contrôlés présentaient des "anomalies" dans leurs publications. Un chiffre stable par rapport à l'année dernière et qui s'explique par le fait que la DGCCRF cible les contrôles en se basant notamment sur les signalements faits sur l'application "SignalConso".

Pub déguisée ou mensongère

Parfois les influenceurs concernés n'ont pas signalé qu'ils faisaient ouvertement de la publicité pour un produit qu'ils présentaient. Parfois le problème concerne des produits financiers risqués comme l'explique Sarah Lacoche, la directrice générale de la DGCCRF : "Certains indiquent que c'est facile et sans risque, tandis que d'autres ont perdu des centaines de milliers d'euros".

La directrice indique qu'elle va "chercher toutes ces pratiques". D'autres thématiques posent également parfois problème : "Il peut y avoir aussi des cosmétiques pas sûrs alors que les gens disent qu'ils sont géniaux et ensuite les gens attrapent des allergies. On a vu que certains produits étaient interdits en France".

Un partenariat avec l'école des Gobelins

Quand la DGCCRF détecte une infraction, elle peut être suivie d'une sanction financière. La Répression des fraudes peut aussi obliger le professionnel à publier une vidéo pour alerter ses internautes sur les dangers d'un placement financier risqué par exemple s'il en a fait la promotion.

Depuis une loi de juin 2023, la DGCCRF contrôle les influenceurs, même basés à l'étranger, s'ils ciblent les consommateurs français. Pour mieux atteindre les jeunes et les alerter, la Répression des fraudes indique préparer un partenariat avec l'école parisienne des Gobelins, spécialisée dans le numérique.

Les agents de la Répression des fraudes (DGCCRF) ont effectué plus de 91 000 contrôles en 2024, soit un peu moins de 250 par jour, chiffre en recul par rapport à l'année précédente, selon le bilan annuel de ce service de Bercy publié jeudi.

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