Meta annonce des changements majeurs de la modération sur Facebook et Instagram, et la fin de son programme de fact-checking
Mark Zuckerberg veut copier le système de "notes de la communauté" existant sur la plateforme X, propriété d'Elon Musk. Un des nombreux signes de Meta en direction de Donald Trump.
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Des changements qui feront plaisir aux républicains de Donald Trump. Mark Zuckerberg, le patron du groupe Meta (Facebook, Instagram, Threads, WhatsApp) a annoncé d'importants changements en matière de modération sur ses plateformes, mardi 7 janvier, avec, notamment, la fin à son programme de fact-checking aux Etats-Unis.
"Nous allons nous débarrasser des fact-checkers et les remplacer par des notes de la communauté, similaires à [celles disponibles sur le réseau] X, en commençant par les Etats-Unis", a déclaré le patron du groupe dans un message sur les réseaux sociaux. "J’ai échangé avec la direction de Meta France ce soir qui m’assure que cette fonctionnalité ne sera déployée qu’aux Etats-Unis pour le moment", a assuré sur X Clara Chappaz, la ministre déléguée en charge de l'intelligence artificielle et du numérique.
Aujourd'hui, Facebook rémunère plus de 80 médias à travers le monde pour utiliser leurs "fact-checks" sur sa plateforme, sur WhatsApp et sur Instagram. Mais Mark Zuckerberg estime que "les vérificateurs ont été trop orientés politiquement et ont plus participé à réduire la confiance qu'ils ne l'ont améliorée, en particulier aux Etats-Unis".
Dans le même temps, le groupe devrait tailler dans sa politique de modération. Facebook va "mettre fin à un certain nombre de limites concernant des sujets, tels que l'immigration et le genre, qui ne sont plus dans les discours dominants", explique Mark Zuckerberg, pour qui "les récentes élections semblent être un point de bascule culturel donnant, de nouveau, la priorité à la liberté d'expression". Meta devrait déplacer ses équipes "confiance et sécurité" de la Californie, généralement plus progressiste, vers le Texas, Etat plus conservateur.
Des gestes pour s'attirer les faveurs de Trump
L'annonce intervient alors que Mark Zuckerberg a multiplié les gestes pour s'attirer les faveurs de Donald Trump depuis son élection en novembre 2024. Meta a fait un don d'un million de dollars au fonds finançant les cérémonies d'investiture de Donald Trump en janvier, comme d'autres géants de la tech. Le groupe a également nommé un fidèle du milliardaire (Joel Kaplan) à la tête de ses affaires publiques, et un autre (le responsable de l'Ultimate Fighting Championship, Dana White) au sein de son conseil d'administration.
Donald Trump avait été suspendu de Facebook après l'attaque du Capitole, le 6 janvier 2021, mais son compte avait été réactivé début 2023. Meta avait également décidé, en 2021, de réduire la place des contenus politiques sur ses plateformes, tandis que les républicains et leur soutien Elon Musk, propriétaire de la plateforme X, se sont plaints à de multiples reprises des programmes de fact-checking, qu'ils assimilent à de la censure.
"Il s'agit d'un recul majeur de la politique de modération des contenus, à un moment où la désinformation et les contenus dangereux changent plus rapidement que jamais", s'est inquiété Russ Burley, le cofondateur du Center for Information Resilience (CIR), une ONG qui documente les atteintes aux droits humains et à la démocratie. "Les efforts pour protéger la liberté d'expression sont essentiels mais reculer sur le fact-checking sans alternative crédible ouvre la porte à un flot de contenus encore plus dangereux", a-t-il insisté.
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