Facebook élabore un outil de censure pour revenir en Chine, affirme le "New York Times"
Le réseau social a été interdit par Pékin en 2009. Afin de séduire la Chine et revenir en grâce, Facebook aurait développé un logiciel spécial, selon plusieurs salariés.
Les affaires sont les affaires. Facebook est interdit en Chine depuis les émeutes d'Urumqi, en juillet 2009. Mais pour convaincre les autorités locales d'autoriser son retour, le groupe américain a discrètement développé un outil de censure, assure le New York Times (en anglais), mardi 22 novembre. "Le code de cette nouveauté peut être consulté par les ingénieurs de la compagnie", explique le quotidien, qui cite plusieurs salariés anciens et actuels.
Concrètement, le logiciel développé par Facebook supprime des thèmes de discussion sensibles (essentiellement politiques, comme la critique du régime en place) dans certaines parties du globe. Le groupe ne compte pas supprimer lui-même les messages incriminés, mais pourrait confier cette tâche à un tiers, poursuit le New York Times : "Les éventuels partenaires de Facebok disposeraient alors du pouvoir de décider quelles publications seraient diffusées", écrit le quotidien américain.
Le sort du logiciel encore incertain
Simple voie de réflexion ou réelle application ? Pour l'heure, rien n'indique que Facebook ait réellement proposé son outil à Pékin. Rien n'indique non plus que ce logiciel soit réellement mis en application à l'avenir. Le réseau social a déjà bloqué des contenus dans plusieurs pays, comme le Pakistan, la Russie ou la Turquie. Entre juillet et décembre 2014, quelque 55 000 contenus ont été supprimés à la demande des autorités de 20 pays, rappelle le quotidien.
Fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg a rencontré le responsable de la propagande de Pékin, en mars. Ce dernier demande au réseau social d'afficher une certaine compréhension mutuelle avec les sociétés chinoises de la toile, selon l'agence Chine Nouvelle. "La Chine nous intéresse et nous consacrons beaucoup de temps à comprendre ce pays et à apprendre sur lui, a depuis indiqué Arielle Aryah, porte-parole de Facebook. Nous n'avons toutefois encore pris aucune décision quant à notre démarche envers la Chine."
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