Désintox. Non, « Talking Angela » n'est pas une application créée par des pédophiles
Sur Facebook, un « avertissement », partagé des milliers de fois, assure que l'application « peut poser des questions aux enfants » et « même prendre des photos de leurs visages ». Et conclut : « Cette application est créée par des pédophiles. »
Des pédocriminels derrière un jeu pour smartphone accessible aux enfants ? C'est ce que laissent entendre de nombreuses publications sur les réseaux sociaux, au sujet de Talking Angela. Dédié aux plus de 4 ans, le jeu propose d'habiller, de maquiller et d'offrir des cadeaux à la chatte blanche, Angela. Sur Facebook, un « avertissement », partagé des milliers de fois, assure que l'application « peut poser des questions aux enfants » et « même prendre des photos de leurs visages ». Et conclut : « Cette application est créée par des pédophiles. »
Ce n’est en réalité q’une rumeur mais elle circule depuis 2014, date de la création du jeu et refait régulièrement surface. Le studio britannique Outfit7, à l'origine de l'application, a déjà maintes fois dénoncé un « canular ». La police, quant à elle, a toujours cherché à rassurer les parents, pointant une « psychose » infondée. Et cette année encore, les forces de l'ordre ont assuré aux médias n'avoir reçu aucun signalement concernant Talking Angela.
À l'origine de la confusion : un fonctionnement du jeu selon deux modes différents. D'abord le mode « enfant » qui permettait, jusqu'à récemment, de faire parler Angela en enregistrant des mots et de se filmer, pour que la chatte répète des mouvements. Ensuite, le mode « adulte » qui ouvrait la possibilité de discuter avec Angela sur le modèle d'une intelligence artificielle. Des critiques avaient alors dénoncé que le passage du mode enfant au mode adulte était trop facile d'accès.
Vérification faite : la dernière version du jeu Talking Angela ne propose plus de mode enfant ou adulte et ne permet plus de prendre en photo son visage ou de tchater avec Angela. Mais la rumeur, elle, continue de courir.
Retrouvez Désintox du lundi au jeudi, dans l'émission 28 Minutes sur Arte, présentée par Elisabeth Quin.
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