Utilisateurs concernés, solutions, pétition... Six questions sur la fin des mises à jour pour Windows 10 mardi, qui crée la polémique
Microsoft n'offre plus les mises à jour de sécurité aux utilisateurs de Windows 10 à partir de mardi, ce qui laisse leurs appareils vulnérables aux nouvelles failles. Mais des solutions existent.
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Le changement s'annonce imperceptible, mais il aura de grandes conséquences. Le compte à rebours imposé par le géant de l'informatique Microsoft arrive à son terme : tous les ordinateurs, tablettes et autres appareils utilisant Windows 10 ne bénéficieront plus du support technique à partir du mardi 14 octobre. Qu'est-ce que cela change ? Que faut-il faire pour en éviter les conséquences négatives ? Franceinfo répond à six questions sur le sujet.
Qu'est-ce qui se passe ?
C'est le jour J : si votre appareil utilise toujours Windows 10, depuis mardi, le support est terminé pour lui. Il ne recevra plus jamais aucune mise à jour des fonctionnalités, ni de sécurité. Inutile de compter sur l'assistance technique. Elle ne sera plus disponible.
Est-ce que c'est grave ?
Pas encore, mais ça va le devenir. Les ordinateurs vont continuer de fonctionner normalement dans l'immédiat, mais la fin des mises à jour de sécurité implique que les failles découvertes dans Windows 10 sur les prochains mois ou années ne seront pas corrigées. Dès lors, elles pourront donc être exploitées par des acteurs malveillants qui cherchent à accéder aux appareils ou aux données qu'ils contiennent. Par ailleurs, la fin de l'assistance technique risque de complexifier toute remise en état.
Comment savoir si vous êtes concerné ?
Pour savoir quelle version de Windows est utilisée sur un ordinateur, il faut d'abord aller dans les paramètres (soit en tapant "Paramètres" dans la barre de recherche en bas à gauche, soit en cliquant sur le logo de Windows tout en bas à gauche de l'écran et en cliquant sur l'icône de roue crantée). Il faut ensuite aller dans la rubrique "Système" et cliquer sur "A propos de".
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La version de Windows est précisée en bas, sous le titre "Spécifications de Windows". D'après les données de l'entreprise Statcounter, près de 43% des utilisateurs de Windows dans le monde se servaient encore de la version 10 du système d'exploitation en juillet 2025.
Pourquoi Microsoft prend-elle cette décision ?
Les entreprises de la tech arrêtent fréquemment de mettre à jour des versions de leurs logiciels jugées trop anciennes, dans des langages de programmation datés, ou qui ne permettent pas d'intégrer facilement des fonctionnalités plus récentes. La première version de Windows 10 a été publiée par Microsoft en juillet 2015. Le mastodonte justifie le passage à Windows 11 par "des performances améliorées, une sécurité complète et un nouveau design", ainsi que "de nouvelles fonctionnalités".
Que faut-il faire si mon ordinateur utilise Windows 10 ?
Plusieurs options s'offrent à vous. La plus simple est d'effectuer la mise à jour gratuite du système d'exploitation de votre appareil vers Windows 11. Cette dernière version du logiciel est sortie pour la première fois en juin 2021. Elle devrait donc profiter du support pendant encore quelques années, et la mise à jour gratuite n'a pas encore de date de fin précise, affirme Microsoft sur son site. Pour effectuer le changement, il faut se rendre sur cette page.
Mais pour monter en gamme, votre appareil doit être suffisamment puissant et dépasser une certaine "configuration minimale", que Microsoft détaille sur son site, ce qui n'est pas le cas de tous. Ainsi, un ordinateur doit disposer d'au moins 4 gigaoctets de mémoire vive (RAM), deux à quatre fois plus que dans la configuration minimale pour Windows 10. Les besoins minimums en espace de stockage décollent aussi : Windows 11 réclame au moins 64 gigaoctets de mémoire de stockage, trois à quatre fois plus que pour Windows 10. Pour savoir si un ordinateur est compatible, Microsoft propose une application dédiée.
Si vous ne pouvez ou ne souhaitez pas effectuer la mise à jour dans l'immédiat, Microsoft propose un entre-deux avec le programme "Mises à jour de sécurité étendu" (abrégé ESU). Il permet de recevoir les mises à jour de sécurité dites "critiques et importantes" pour un an supplémentaire, mais pas les autres correctifs et améliorations, ni le support technique. Le programme ESU est accessible gratuitement si l'utilisateur est connecté à l'ordinateur via un compte Microsoft. Si ce n'est pas le cas, il devra débourser environ 30 dollars.
La dernière option évoquée par Microsoft est autrement plus coûteuse : acheter un nouvel ordinateur compatible déjà équipé de Windows 11, ou au moins compatible avec cette version. Mais il reste également une autre possibilité, à savoir abandonner Windows et changer son système d'exploitation, par exemple en utilisant un système au code source ouvert, comme Linux.
Pourquoi la politique de Microsoft est-elle critiquée ?
De nombreuses voix critiquent les nouvelles exigences de configuration minimale de Windows 11, qui vont empêcher de nombreux appareils de se mettre à jour, incitant leurs utilisateurs à s'en débarrasser pour en acheter de nouveaux alors qu'ils sont encore parfaitement fonctionnels. "Il y a des ordinateurs qui ont été commercialisés il y a cinq ans qui ne peuvent pas passer à Windows 11", dénonçait en septembre auprès de franceinfo Pauline Debrabandere, responsable plaidoyer chez l'association Zero Waste France.
Le changement de ces appareils coûte cher aux administrations publiques. Rien n'oblige à jeter ces appareils, mais l'installation et l'apprentissage d'un autre système d'exploitation représente un coût que la plupart des particuliers et des entreprises préfèrent éviter.
Une coalition d'associations de défense de l'environnement et de consommateurs a donc mis en ligne une pétition contre la "taxe Windows", pour réclamer que Microsoft revienne sur sa stratégie et que des actualisations gratuites soient proposées au moins jusqu'en 2030. Les associations réclament également une loi en France pour que les consommateurs puissent être assurés d'avoir des mises à jour logicielles pendant au moins 15 ans pour tous les ordinateurs.
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