Une quarantaine de journaux français attaquent un site pirate qui utilise l'intelligence artificielle

Le but de cette action est d'"établir un cadre juridique clair face à l'émergence de sites utilisant l'intelligence artificielle pour reproduire massivement des contenus protégés par le droit d'auteur", selon l'Alliance de la presse d'information générale.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 08/02/2025 08:21

Temps de lecture : 2min

La une du journal "Libération", le 25 octobre 2023. (ROMAIN DOUCELIN / HANS LUCAS / AFP)

Une quarantaine de journaux français demandent à la justice de bloquer un site qui utilise, selon eux, l'intelligence artificielle (IA) pour "dérober" leurs articles en ligne et les reproduire automatiquement, a rapporté vendredi 7 février Libération. Le quotidien fait partie des médias qui ont déposé jeudi une assignation devant le tribunal judiciaire de Paris pour "obliger les fournisseurs d'accès à internet à bloquer le site News.DayFr.com sur le territoire français", selon l'article du journal, publié au moment où la France accueille lundi et mardi un sommet mondial sur l'IA.

"Plus de 6 000 articles automatiquement dérobés"

Créé en décembre 2021, News.DayFr.com "parasite le monde de l'information en publiant chaque jour plus de 6 000 articles automatiquement dérobés", poursuit Libération. Les autres plaignants sont "les groupes de presse La Dépêche du Midi, Sud Ouest, Publihebdos, La Montagne, Le Télégramme et La Nouvelle République du Centre".

La procédure entamée contre News.DayFr.com est la conséquence d'une enquête réalisée par Libération et le média spécialisé Next. Ils ont identifié "au moins un millier de sites nourris de 'contenus d'actualité' débités en tout ou partie par des IA" sur le seul internet francophone.

Les logiciels plagient ces contenus, les paraphrasent, voire les inventent, dans le but de générer du trafic et s'attirer ainsi des revenus publicitaires. Au milieu de nombreux autres articles, News.DayFr.com a reproduit vendredi celui de Libération sur les poursuites à son encontre. Cette version était toutefois émaillée d'erreurs provenant de mauvaises traductions : le média Next y était ainsi renommé "Suivant" (la traduction littérale française de son nom).

À regarder