La start-up américaine d'intelligence artificielle Anthropic va verser 1,5 milliard de dollars pour avoir téléchargé illégalement des millions de livres

Cet accord amiable constitue une étape marquante dans le débat sur l'utilisation de données pour développer et entraîner les grands modèles d'IA générative.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le logo d'Anthropic affiché sur un smartphone, le 23 mai 2025. (GUO DEXIN / CFOTO / AFP)
Le logo d'Anthropic affiché sur un smartphone, le 23 mai 2025. (GUO DEXIN / CFOTO / AFP)

Le montant est colossal. La start-up américaine d'intelligence artificielle (IA) Anthropic a accepté de verser au moins 1,5 milliard de dollars à un fonds d'indemnisation d'auteurs, ayants droit et éditeurs qui poursuivaient l'entreprise pour avoir téléchargé illégalement des millions de livres, selon un document de justice publié vendredi 5 septembre.

Cet accord amiable constitue une étape marquante dans le débat sur l'utilisation de données pour développer et entraîner les grands modèles d'IA générative. Fin juin, le juge californien saisi du dossier avait néanmoins estimé que le fait d'alimenter un logiciel d'IA générative avec des œuvres en théorie protégées par le droit d'auteur ne constituait pas une infraction.

Des livres issus du piratage en ligne

Il avait seulement retenu contre Anthropic le téléchargement et le stockage de livres issus de librairies pirates en ligne, reconnaissant la société californienne coupable de ne pas avoir acheté ces ouvrages.

Le montant sur lequel se sont accordées les parties sera au minimum de 1,5 milliard de dollars et pourrait augmenter si la liste définitive des livres concernés, qui n'est pas encore arrêtée, dépassait 500 000, auquel cas Anthropic verserait 3 000 dollars de plus par ouvrage. L'accord doit encore être homologué par le juge fédéral William Alsup. Une audience est prévue lundi au tribunal fédéral de San Francisco.

Cette transaction permet à Anthropic d'éviter un procès, qui devait démarrer début décembre pour déterminer le montant des dommages et intérêts. La start-up risquait d'être condamnée à débourser une somme bien supérieure à celle décidée avec les détenteurs de droit, au point de mettre en péril son existence même.

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