Grok, l'IA d'Elon Musk, permet aux internautes de déshabiller virtuellement des femmes

Cette pratique dégradante est illégale, pourtant elle se répand sur les réseaux sociaux à l'aide de l'intelligence artificielle d'Elon Musk.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Grok est l'intelligence artificielle du réseau social X, propriété d'Elon Musk. (SILAS STEIN / DPA)
Grok est l'intelligence artificielle du réseau social X, propriété d'Elon Musk. (SILAS STEIN / DPA)

Grok, l'IA qui vous déshabille ? Une nouvelle polémique autour de Grok, l'intelligence artificielle du réseau X d'Elon Musk. Depuis quelque temps, des internautes l'utilisent pour déshabiller virtuellement des personnes et faire circuler sur le réseau social ces photos dénudées. Une pratique illégale dénoncée par nombre d'utilisateurs.

Sur ces photos détournées, les femmes, qui sont les principales cibles de ces manipulations, peuvent apparaître en sous-vêtements en quelques secondes seulement, comme franceinfo a pu le constater.

Selon nos confrères de Numerama, qui ont signalé ces dérives dès le 5 mai dernier en dénonçant les premiers posts sur X, "techniquement parlant, Grok peut déshabiller tout le monde" : ils ont ainsi réalisé un test avec Eric Ciotti... en sous-vêtements.

Grok reconnaît que c'est interdit

L'IA refuse, en revanche, de présenter le modèle nu. Et quand on lui demande si son règlement interne l'autorise à mettre une femme en sous-vêtements ou un homme en slip, l'IA d'Elon Musk nous répond : "Non, je ne suis pas autorisé à générer des images de personnes déshabillées ou à modifier des photos dans ce sens, même à partir d'une image fournie. Cela va à l'encontre des politiques éthiques et de sécurité."

Cette pratique dégradante en rappelle une autre répandue : les deepfakes – le fait de plaquer, grâce à l'IA, les visages de femmes ou de jeunes filles sur celui d'actrices porno. Des vidéos trafiquées qui sont ensuite diffusées sur les réseaux.

Grok, conçue pour informer, est utilisée ici potentiellement pour humilier et ne respecte donc ni son propre règlement, ni même la loi. En France, une atteinte au droit à l'image peut être sanctionnée par deux ans de prison et 60 000 euros d'amende.

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