100 ans du photomaton : l'intelligence artificielle s'invite dans nos cabines

Publié le 06/09/2025 00:19 Mis à jour le 06/09/2025 00:19

Temps de lecture : 2min - vidéo : 3min

France 2 - P-Y. Salique, E. Queno, J. Jonas, M. Barrois, E. Piquereau, J.-M. Perroux, N. Jauson. Édité par l'agence 6Médias

France Télévisions

La cabine photographique célèbre ses cent ans ce mois-ci. À cette occasion, le "20 Heures" se penche sur ces clichés qui occupent une place à part dans nos vies, et qui connaissent une petite révolution avec l'IA.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

C'est vous, sans être vous, vraiment. Une version rêvée, fantasmée de vous. L'intelligence artificielle entre dans les photomatons et c'est vrai que ça change un peu de l'ordinaire. Pour cinq euros, vous avez le choix entre une vingtaine de personnages.

"Ma tête me ressemble et le corps, ça a été totalement transformé. Je pourrais devenir une héroïne de jeu vidéo avec ça, ça pourrait créer un avatar", reconnaît une jeune fille qui a tenté l'expérience. Un supporter est ravi : "C'est top, c'est bien fait. Je fais partie du PSG maintenant", plaisante-t-il. Une autre jeune femme admet être bluffée : "C'est choquant. On dirait vraiment que j'ai fait un shooting photo et on a du mal à détecter que c'est faux", s'étonne-t-elle.

Un indémodable depuis 100 ans

Quelque 45 000 clichés par jour sont réalisés dans les petites cabines en France : l'IA s'avère être un bon filon. "Les prochains produits sur lesquels on travaille, ce sont des photos à plusieurs pour retrouver cette expérience qu'on a déjà quand on rentre en couple ou entre amis dans la cabine", explique Patrick de Baecque, directeur général de "Photomaton".

Depuis un siècle tout pile ce mois-ci, des générations d'humains se sont fait tirer le portrait : du chanteur Elvis, au président américain John Fitzgerald Kennedy. Pascal Guichard a lui pris une photo par mois pendant 60 ans. Pas besoin d'IA pour être un autre : "Je dirais même que des fois, ça dépend des moments, mais ce n'est pas moi que je vois, c'est quelqu'un d'autre", assurait-il lors d'un entretien en 2011.

Aujourd'hui, de nombreuses sociétés proposent des séances photo IA lors d'événements commerciaux dans les magasins. "C'est carrément dans l'air du temps. Aujourd'hui, les gens ne veulent plus se reconnaître. Entre les filtres Snapchat, les différentes applications... Donc, nous, on répond à une demande", explique Vincent Chenot, photographe chez "Fotocall".

Plongez directement dans le décor

Au-delà de l'IA, et si vous entriez vous-mêmes dans le décor ? Une boutique parisienne est une sorte d'usine à photomatons, avec des cabines à thème. Les clients choisissent leurs accessoires, les costumes, avant de poser dans le décor de leur choix. Comme le métro par exemple. Comptez 10 euros les six photos "fun". Un concept coréen qui cartonne.

Finalement, l'IA est moyennement utile pour les cartes d'identité, les passeports et même les CV, mais elle devient centrale pour les clichés fantaisie.