Harcèlement sexuel : Google fait son mea culpa et promet des changements
Le quotidien "New York Times" a révélé que l'entreprise avait couvert ces dernières années une série de cas de harcèlements sexuels impliquant des hauts responsables. Des milliers de salariés se sont mobilisés à travers le monde pour faire évoluer leur direction.
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Accusé d'avoir couvert des cas de harcèlement sexuel, Google a promis jeudi 8 novembre transparence et soutien aux victimes, répondant ainsi à la colère de milliers de salariés qui avaient manifesté la semaine précédente, inspirés à leur tour par le mouvement #MeToo.
"Il faut reconnaître que nous n'avons pas toujours fait ce qu'il fallait par le passé et nous en sommes sincèrement désolés", écrit le patron du géant technologique Sundar Pichai dans un email aux salariés transmis à l'AFP. "Clairement nous devons effectuer des changements", poursuit-il, accompagnant son message d'un billet de blog détaillant les mesures allant dans le sens "de plus de transparence" et de "soutien". Google promet notamment de communiquer régulièrement le nombre de cas de harcèlement sexuels avérés dans l'entreprise et les mesures disciplinaires prises. Quant aux salariés faisant remonter de tels agissements, ils seront mieux soutenus et accompagnés, a assuré le groupe, qui vient de fêter ses vingt ans.
Comme le demandaient ses salariés, Google va aussi mettre fin à la "clause d'arbitrage" obligatoire, qui contraint les employés à recourir à une forme de médiation hors tribunaux plutôt qu'à un procès en cas de harcèlement ou d'agression sexuels. Elle sera désormais "optionnelle". Cette clause est fréquente dans les entreprises américaines. Le groupe de réservation de voitures avec chauffeurs Uber y avait mis fin, sous la pression, en mai dernier, après une série de scandales.
"L'heure est venue pour la high-tech"
Google s'est aussi engagé à renforcer les formations obligatoires des salariés sur ce sujet ou encore, plus prosaïquement, à "décourager" la consommation "excessive" d'alcool, impliquée dans environ 20% des cas de harcèlement rapportés en interne.
Le groupe, qui jouit pourtant d'une image de modernité et d'une ambiance de travail "cool", se voit donc à son tour rattrapé par le mouvement anti-harcèlement #MeToo, né dans la foulée des premières accusations contre le producteur de cinéma Harvey Weinstein l'an dernier. De Singapour à New York, en passant par Londres et même au siège mondial de Mountain View en Californie, des milliers d'employés de Google à travers le monde avaient observé jeudi dernier un arrêt de travail pour dénoncer l'omerta et exiger des changements.
Appelés à se rassembler devant leurs locaux, certains employés étaient munis de pancartes affirmant que "L'heure est venue pour la high-tech" ("Time's Up Tech"), une référence au mouvement "Time's Up" de défense des personnes victimes de harcèlement sexuel, né dans la foulée de #MeToo.
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