Apple modifie les règles de l'App Store, sous la pression de l'Union européenne

Le groupe américain, accusé d'infractions à la concurrence, permettra désormais à des fournisseurs comme Spotify ou Netflix de proposer des options de paiement au sein de leurs applications.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le logo d'Apple, le 23 juin 2025 sur une boutique à Shanghai, en Chine. (HECTOR RETAMAL / AFP)
Le logo d'Apple, le 23 juin 2025 sur une boutique à Shanghai, en Chine. (HECTOR RETAMAL / AFP)

Un géant de la tech américaine qui va se plier aux règles européennes. Le groupe Apple, accusé d'infractions à la concurrence, a annoncé, vendredi 27 juin, avoir modifié jeudi dans l'UE les règles de sa boutique d'applications App Store pour se conformer aux exigences de la Commission européenne et tenter d'éviter de nouvelles sanctions financières. La Commission européenne avait infligé fin avril au groupe américain une amende de 500 millions d'euros pour des clauses abusives dans l'App Store, au détriment des fournisseurs d'applications et de leurs clients.

Cette sanction, conjointement avec une autre amende de 200 millions d'euros contre Meta, était la première prononcée dans le cadre du nouveau règlement européen sur les marchés numériques (DMA), entré en vigueur l'an dernier pour mettre fin aux abus de position dominante des géants de la tech. Apple avait par ailleurs 60 jours pour se conformer, faute de quoi il s'exposait en plus à des astreintes pouvant atteindre 50 millions d'euros par jour, selon ses propres calculs. Ce délai expirait jeudi.

Apple va contester devant la justice

La Commission reproche à la marque américaine d'entraver la capacité des fournisseurs d'applications distribuées dans sa boutique en ligne, comme Netflix ou Spotify, à communiquer directement avec les utilisateurs finaux pour proposer des tarifs inférieurs sur d'autres canaux.

Le groupe a affirmé jeudi soir qu'il permettait désormais à ces fournisseurs de proposer des options de paiement au sein de leurs applications. Il s'est dit confiant que ces modifications répondront aux préoccupations de l'UE et respecteront les règles. Mais le géant californien de la tech a parallèlement réitéré ses divergences de vue avec la Commission européenne et son intention de contester en justice les contraintes qui lui sont imposées.

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