Un couple écroué après la mort de leur fils de trois ans mis dans le lave-linge
Selon une source proche du dossier, "le père de famille a mis en marche l'appareil".
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Un homme de 33 ans, soupçonné d'avoir tué son fils âgé de trois ans en le mettant dans un lave-linge, a été mis en examen et écroué dimanche 27 novembre à Meaux (Seine-et-Marne). L'homme aurait voulu punir le petit Bastien pour un "prétendu mauvais comportement à l'école", indiquent lundi des sources concordantes, confirmant une information du Parisien.
Ce père de famille a été mis en examen pour "meurtre sur mineur de moins de 15 ans". La mère, elle, a été mise en examen pour "non-empêchement de commission d’un crime" et "non-assistance à personne en danger" et a aussi été écrouée, selon une source judiciaire.
Le père affirme que l'enfant est "tombé dans l'escalier"
Selon une source proche du dossier, "le père de famille a mis en marche l'appareil" et "la mort de l'enfant est due à l'action du lave-linge sur son corps". L'enfant est décédé "notamment d'un choc à la tête", a précisé cette source.
Le Parisien, qui rapporte des témoignages de voisins et de membres de la famille, écrit que lorsque la mère a récupéré l'enfant dans ses bras "il était gelé". Une voisine dit l'avoir pris elle aussi dans ses bras, et qu'il était "comme une poupée désarticulée". La grand-mère, également citée par le quotidien, explique que le garçon de trois ans "était un souffre-douleur".
Le père "conteste les faits", arguant que l'enfant est "tombé dans l'escalier". Des déclarations recueillies "le mettent cependant en cause" et les constatations médico-légales sont "compatibles avec le fait que l'enfant ait été mis dans la machine à laver" du domicile familial de Germiny-l'Evêque (Seine-et-Marne), précise une source proche du dossier.
Selon la même source, il semblerait que le père ait déjà puni son fils en "l'enfermant dans un placard". D'après Le Parisien, la sœur du garçonnet a confié aux voisins que son frère avait déjà été mis dans la machine à laver, les voisins ajoutant que l'enfant avait aussi été placé sur le rebord de la fenêtre enveloppé dans une couverture lorsqu'il était bébé.
"Aucun signalement de maltraitance"
Les services sociaux n'ont pourtant reçu "aucun signalement de maltraitance" au sein de la famille de l'enfant, selon le conseil général de Seine-et-Marne. "Cette famille, en grande difficulté sociale, psychologique, était suivie depuis 2006 par les services sociaux par rapport aux difficultés de vie qu'elle pouvait rencontrer, à ses conditions de logement insalubre", a expliqué Christine Boubet, directrice générale adjointe chargée de la solidarité au conseil général de Seine-et-Marne, lors d'un point presse à Melun.
Il y avait une "relation de confiance" entre les parents et les services sociaux. "Nous n'intervenons que lorsque les familles sont dans le rejet de l'éducation, là ce n'était pas le cas, ils n'avaient jamais manqué un rendez-vous", a insisté Christine Boubet. Selon elle, "c'est un passage à l'acte qu'aucun des professionnels qui intervenaient dans cette famille n'imaginait possible".
"Changement de comportement" de l'enfant
Depuis les vacances de la Toussaint, l'école, les parents et sa sœur avaient cependant noté "un changement de comportement" de Bastien. Il était "turbulent, se mettait en danger et mettait en difficulté ses parents", poursuit Christine Boubet.
Vendredi matin, jour du drame, les parents "ont appelé la puéricultrice et l'assistante sociale afin de savoir comment il fallait ajuster leur comportement éducatif vis-à-vis de Bastien qui avait fait une bêtise à l'école", raconte-t-elle.
Et d'ajouter : "La puéricultrice a proposé un rendez-vous le jour même, qui a été repoussé à la semaine suivante à la demande des parents qui ne le jugeaient pas urgent".
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