Projet de surfpark en Vendée : les surfeurs disent "non"
Un projet de surfpark, qui pourrait ouvrir ses portes en 2027, fait débat en Vendée. Avec deux bassins de 120 m de long et des vagues artificielles, le complexe promet déjà d'être gourmand en eau et en électricité. Un collectif a lancé une pétition contre le projet.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Talmont-Saint-Hilaire, en Vendée. Un décor idéal pour le surf. Pourtant, c'est à seulement 250 mètres de la côte qu'un surfpark devrait voir le jour. Une immense piscine à vagues, l'équivalent de 4 bassins olympiques. Comme une structure dans les Alpes suisses, ici on peut trouver des vagues sur mesure et toute l'année. Une aberration pour les surfeurs vendéens, l'océan leur semble largement suffisant. "Ce n'est pas vraiment l'essence du surf. L'essence du surf, c'est aussi apprendre les courants, la météo, avoir quand même un certain lien avec la nature", déclare Yann Le Berichel, surfeur.
Les opposants dénoncent un complexe très gourmand en énergie et alimenté par un système de pompage dans l'océan. L'eau devra être dessalée et le sel rejeté en mer, sans précision sur les conséquences environnementales. "Ils mettent en avant cette éco-responsabilité de dire : 'On utilise l'eau de mer, c'est la première fois en France, etc' Et on s'aperçoit, quand on étudie le projet, que ça ne tient pas debout", justifie Stéphane Héron, membre du collectif "Assez de vagues à Talmont".
Aucune étude d'impact sur l'environnement
Les propriétaires du futur complexe n'ont pas souhaité répondre à nos questions. De son côté, l'opposition municipale déplore l'absence de débats et d'études d'impact sur l'environnement. Face à la polémique, le maire, lui, soutient ce projet privé et préfère souligner la création de 80 emplois. "Je comprends les interrogations. J'y suis extrêmement sensible et je suis extrêmement vigilant. On est effectivement dans une zone de loisir sur un sol qui est déjà artificialisé, qui est en dehors des espaces naturels à 2 000. Donc, a priori, c'est un projet qui répond aux prescriptions réglementaires", estime Maxence De Rugy, maire LR de Talmont-Saint-Hilaire.
Plus aucun recours n'est possible désormais pour ce projet, qui devrait voir le jour en 2027. Mais le premier surfpark français sera peut-être ailleurs, à Canéjean, en Gironde, où les travaux viennent de commencer, malgré plusieurs recours devant les tribunaux.
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