Emeutes en Nouvelle-Calédonie : le parquet s'oppose à la remise en liberté du leader indépendantiste Christian Tein, décidée par les juges

Dans l'immédiat, l'indépendantiste va rester en détention avant que la cour d'appel rende un arrêt. "La liberté de monsieur Tein doit maintenant être retrouvée", réclament ses avocats.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le leader indépendantiste kanak Christian Tein, à Bourail, en Nouvelle-Calédonie, le 14 juin 2024. (DELPHINE MAYEUR / AFP)
Le leader indépendantiste kanak Christian Tein, à Bourail, en Nouvelle-Calédonie, le 14 juin 2024. (DELPHINE MAYEUR / AFP)

Les juges d'instruction parisiens chargés de l'enquête sur les émeutes mortelles de 2024 en Nouvelle-Calédonie ont ordonné, mardi 3 juin, la remise en liberté sous contrôle judiciaire du leader indépendantiste Christian Tein, écrivent ses avocats dans un communiqué. "La défense de monsieur Tein se félicite de cette nouvelle lecture du dossier, favorisée par le dépaysement obtenu en début d'année", déclarent ses conseils. Mais le parquet de Paris s'oppose à cette décision.

Le référé-détention opposé par le ministère public a pour conséquence de maintenir Christian Tein en détention. Et c'est désormais à la cour d'appel de Paris de dire prochainement si elle se range derrière la position des magistrats instructeurs ou si elle maintient Christian Tein emprisonné. "La liberté de monsieur Tein doit maintenant être retrouvée, afin que le combat judiciaire continue pour convaincre de son innocence absolue, faire reconnaître les conditions indignes dans lesquelles il a été incarcéré en métropole, et lui laisser la possibilité de défendre ses idées politiques dans un Etat démocratique", écrivent François Roux, Pierre Ortet et Florian Medico.

Début avril, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi du leader indépendantiste kanak, qui contestait l'arrêt de la cour d'appel de Nouméa, en novembre 2024, de le maintenir en détention à la prison de Mulhouse-Lutterbach (Haut-Rhin). Un précédent pourvoi en cassation avait conduit à casser un premier jugement de la cour d'appel de Nouméa, en octobre 2024, pour vice de procédure.

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