Émeutes en Nouvelle-Calédonie : le gouvernement peut-il vraiment interdire l'utilisation de TikTok sur l'archipel ?
Le réseau social TikTok est interdit depuis mercredi en Nouvelle-Calédonie pour limiter les messages d'appel aux émeutes.
/2023/07/06/64a6c14d842c3_antoine-deiana.png)
/2024/05/16/000-34rf8qt-66461f774b144765569911.jpg)
Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé, mercredi 15 mai, l'interdiction de TikTok en Nouvelle-Calédonie. Le réseau social, dont la maison mère est chinoise, est l'un des vecteurs de communication préférés entre les groupes qui commettent des violences depuis plusieurs jours sur l'archipel.
La Nouvelle-Calédonie est passée en état d'urgence par décret du Premier ministre. C'est via ce régime que le blocage de l'application est rendu possible. Une première en France. Dans le détail, plusieurs avocats sur les réseaux sociaux expliquent que ce blocage s'appuie sur un texte de loi : "Le ministre de l'intérieur peut prendre toute mesure pour assurer l'interruption de tout service de communication au public en ligne provoquant à la commission d'actes de terrorisme ou en faisant l'apologie", peut-on lire dans l'Article 11 de la Loi n° 55-385 du 3 avril 1955 relative à l'état d'urgence.
Pour le cas de la Nouvelle-Calédonie, il s'agit plutôt d'éviter les messages appelant aux émeutes, mais aussi pour faire face aux ingérences et à la désinformation venant de pays étrangers qui chercheraient à attiser les tensions.
Blocage uniquement sur les téléphones portables
Matignon a indiqué que l'application est bloquée uniquement sur les téléphones portables. C'est l'Office des postes et des télécommunications de Nouvelle-Calédonie, via Mobilis, seul et unique opérateur mobile sur place, qui intervient pour bloquer les accès. Cela aurait été bien plus difficile, voire impossible, en métropole, du fait de la multiplicité des opérateurs et des réglementations européennes auxquelles la Nouvelle-Calédonie n'est pas soumise.
La méthode précise du blocage n'a pas été rendue publique, mais le procédé consiste à couper le lien entre l'utilisateur et les serveurs du réseau social, notamment en bloquant les adresses IP rattachées à TikTok. Mais cette mesure est contournable. Il suffit de passer par un VPN, un réseau privé virtuel, qui permet d'avoir une adresse IP d'emprunt et ainsi être géolocalisé ailleurs pour ne pas être touché par les blocages en vigueur. Les utilisateurs de l'application peuvent aussi modifier leurs paramètres de connexion.
À regarder
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter