Émeutes à Nouméa : "On pourra aller à Paris" après l'envoi d'une mission, répond le président du parti Union Progressiste en Mélanésie à Emmanuel Macron
"C'est symbolique", justifie Victor Tutugoro, alors que des émeutes ont éclaté. Il faut définir "une méthode" sur place pour "reprendre le dialogue", insiste-t-il.
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Victor Tutugoro, président du parti Union Progressiste en Mélanésie (UPM), vice-président de la collectivité province nord et signataire de l’accord de Nouméa, a appelé mardi 14 mai sur franceinfo le gouvernement à envoyer "une mission" en Nouvelle-Calédonie pour définir une "méthode" dans le but de "reprendre le dialogue". Des émeutes ont éclaté à Nouméa dans la nuit de lundi à mardi en marge d'une mobilisation indépendantiste contre la réforme constitutionnelle examinée à l'Assemblée nationale. Des entreprises et de commerces ont été incendiés. Des dizaines de gendarmes et policiers ont été blessés.
La réforme constitutionnelle est actuellement en discussion à l'Assemblée nationale. Elle prévoit l'élargissement du corps électoral de l'archipel pour les élections locales. Emmanuel Macron a invité dimanche les élus calédoniens à l'Élysée pour apaiser les tensions. Cette invitation a été faite avant le déclenchement des émeutes : "On pourra aller à Paris", mais pas avant l'envoi d'une mission, a expliqué Victor Tutugoro. "C'est symbolique", dit-il.
Des violences "inévitables"
Les violences étaient "inévitables", selon l'élu local. Il pointe "un certain nombre de responsables du camp non indépendantiste" qui ont tenu, selon lui, "pendant de longues semaines des propos peu aimables vis-à-vis des indépendantistes", fait-il remarqué. "Les tensions étaient exacerbées, la haine a fait son apparition. Le résultat est effectivement ce que l'on a connu ces dernières 24 heures", a-t-il expliqué.
"La jeunesse kanake vit mal la colonisation encore présente dans nos mémoires", explique Victor Tutugoro. "C'est une réaction malheureusement violente, on aurait dû trouver d'autres voies" de dialogue, selon lui. Il demande au "gouvernement central" de "bloquer pendant une période" le projet de loi "pour qu'on puisse mener des discussions sous la houlette de l'État".
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