Un réfugié politique du Laos victime d'une tentative de meurtre à Pau samedi, son agresseur toujours en fuite

Des associations de défense des droits de l'homme et de la démocratie en Asie ont alerté la Cellule investigation de Radio France, même si le procureur de la République ne s'avance pas sur un lien entre cette agression et le statut de réfugié politique de la victime.

franceinfo, Cellule investigation de Radio France, avec ICI Béarn Bigorre

Radio France

Publié le 16/06/2025 17:05

Temps de lecture : 1min

Un réfugié politique du Laos a été victime d'une tentative de meurtre en centre-ville de Pau (Pyrénées-Atlantiques) samedi 14 juin. (NAJAT ESSADOUKI / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Un réfugié politique du Laos a été victime d'une tentative de meurtre en centre-ville de Pau (Pyrénées-Atlantiques) samedi 14 juin, rapporte ICI Béarn Bigorre (ex France Bleu). Ce dissident a été poignardé sur le boulevard des Pyrénées, artère touristique très fréquentée, aux alentours de 11h. Joseph Akaravong, âgé d'une trentaine d'années, a été grièvement blessé. Il a été opéré avec succès, ses jours ne sont plus en danger. Il a d'ailleurs posté sur les réseaux sociaux une photo depuis son lit d'hôpital pour donner de ses nouvelles, lundi matin. Selon le parquet de Pau, l'agresseur n'a toujours pas été arrêté.

Le procureur de la République fait savoir que "des vérifications sont en cours" et qu'il est prématuré de s'avancer sur un lien entre son statut et l'attaque. La Cellule investigation de Radio France a été alertée par des associations qui luttent pour les droits de l'homme et la démocratie en Asie, dénonçant une "tentative d'assassinat d'un militant du Laos à Pau".

D'après la Fondation Manushya, ONG de défense des droits humains en Asie, le Laotien a obtenu l'asile en France en 2022. En 2023, un article du journal Le Monde sur des opposants au régime laotien mentionnait Joseph Akaravong et le présentait comme "un jeune militant connu pour avoir dénoncé le rôle de la corruption dans l’effondrement d’un barrage dans son pays à l’été 2018, et qu'il était désormais réfugié politique en France".