Le député de Dordogne Sébastien Peytavie porte plainte pour "appel au meurtre" après avoir été menacé par un site néonazi

"C’est une offensive contre ce que je suis, en tant qu’élu, en tant qu’homme en situation de handicap, en tant qu’être humain", estime l'élu écologiste.

Article rédigé par franceinfo - avec "ici Périgord"
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Le député de Dordogne, Sébastien Peytavie, à l'Assemblée nationale le 11 février 2025. (VINCENT ISORE / MAXPPP)
Le député de Dordogne, Sébastien Peytavie, à l'Assemblée nationale le 11 février 2025. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Le député écologiste de Dordogne, Sébastien Peytavie, a porté plainte samedi 5 avril au matin pour "appel au meurtre" après avoir été pris pour cible par un site néonazi, rapporte "ici Périgord" après avoir contacté le député, la gendarmerie et le parquet de Bergerac.

Sébastien Peytavie est handicapé et se déplace en fauteuil roulant. Le député Génération.s a été visé par des menaces de la part d'un blog d'un militant néonazi. Selon l'élu, ce site est tenu par Boris Le Lay, un néonazi breton revendiqué exilé au Japon et très actif sur internet. La publication en question vise le député en déclarant qu'il sera "l'heureux participant de la prochaine Aktion T4". Ce terme désigne la campagne d’extermination des personnes handicapées menée par le régime nazi entre 1939 et 1941, qui a coûté la vie à plus de 80 000 personnes.

Un bracelet d'alerte pour être localisé en cas d'agression

Ce sont les gendarmes de la brigade de recherches de Sarlat qui sont venus directement prendre la plainte du député samedi matin. L'affaire pourra être confiée au parquet national qui lutte contre la haine en ligne à Paris, et aux enquêteurs spécialisés de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine (OCLCH). Sébastien Peytavie indique à "ici Périgord" qu'il a été équipé par la gendarmerie d'un bracelet d'alerte pour pouvoir contacter instantanément une patrouille et être localisé en cas d'agression.

"Ce n’est pas une simple attaque", selon l'élu du Périgord noir. "C’est une offensive contre ce que je suis, en tant qu’élu, en tant qu’homme en situation de handicap, en tant qu’être humain. Ces mots montrent le vrai visage de l’extrême droite : un projet politique profondément raciste, validiste, eugéniste, autoritaire, qui rêve de purification et de mise à mort"

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