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Cherbourg : des tags racistes et menaçants retrouvés sur la mosquée de la ville, une enquête ouverte

Une des inscriptions fait un lien direct avec le meurtre de Thomas, à Crépol, dans la Drôme.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 2min
L'inscription "Mort au bougnoule" sur la porte de la mosquée d'Octeville, dans la Manche. (BENOIT MARTIN / FRANCE BLEU COTENTIN / RADIO FRANCE)
L'inscription "Mort au bougnoule" sur la porte de la mosquée d'Octeville, dans la Manche. (BENOIT MARTIN / FRANCE BLEU COTENTIN / RADIO FRANCE)

Des tags de menace de mort à l'encontre de la communauté arabe ont été découverts samedi 25 novembre au matin sur le portail de la mosquée de Cherbourg-en-Cotentin, dans la Manche, ainsi que dans les rues alentour, rapporte France Bleu Cotentin. 

Cette mosquée, située à Octeville, une commune fusionnée avec Cherbourg-en-Cotentin depuis 2000, a notamment été taguée de l'inscription "Mort au bougnoule". Dans une rue alentour, l'inscription "Justice pour Thomas, ici on est en France, mort aux arabes", a également été découverte.

D'autres menaces de mort ont été retrouvées sur plusieurs bâtiments du quartier à Octeville, dans les proches de la mosquée. (BENOIT MARTIN / FRANCE BLEU COTENTIN / RADIO FRANCE)
D'autres menaces de mort ont été retrouvées sur plusieurs bâtiments du quartier à Octeville, dans les proches de la mosquée. (BENOIT MARTIN / FRANCE BLEU COTENTIN / RADIO FRANCE)

Cette inscription fait référence au meurtre du jeune Thomas, 16 ans, tué dans la Drôme, à Crépol, lors du bal du village. Mardi dernier, neuf personnes ont été interpellées à Toulouse et Romans-sur-Isère dans le cadre de l'enquête criminelle sur le meurtre et tentatives de meurtre en bande organisée. Dès que les faits ont été connus, droite et extrême droite ont multiplié les déclarations faisant le lien entre cet acte et l'immigration.

Sur X, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a réagi, qualifiant ces "tags injurieux" de "menaces de mort absolument inacceptables". Il promet que "la police recherchera les auteurs pour les traduire en justice".

Une enquête ouverte

C'est en arrivant à la mosquée pour les activités qui y sont organisées le samedi matin que les habitants ont découvert ces menaces. Le président de l'association culturelle islamique de la mosquée, Omar Sharaf, indique à France Bleu Cotentin avoir déposé une plainte ce samedi matin.

Une enquête a été ouverte. Le préfet de la Manche, Xavier Brunetière, est attendu sur place en début d'après-midi, aux côtés du maire de la ville Benoît Arrivé. 

Ce dernier a réagi sur X (ex-Twitter) dénonçant un "acte raciste odieux". "Tout mon soutien à la communauté musulmane", écrit-il. Le sénateur de la Manche, Sébastien Fagnen, quant à lui, dénonce une des "expressions haineuses débridées". 

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