Les députés ont adopté mardi en seconde lecture par 305 voix contre 187 le texte sur la sécurité intérieure (Loppsi 2)
Les groupes UMP et du Nouveau Centre ont voté pour. L'opposition de gauche a voté contre ce texte, que le Sénat examinera à son tour le 18 janvier prochain.Des syndicats et associations ont de nouveau appelé au retrait du projet de loi, jugeant le texte "extrêmement dangereux et très régressif".
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Les groupes UMP et du Nouveau Centre ont voté pour. L'opposition de gauche a voté contre ce texte, que le Sénat examinera à son tour le 18 janvier prochain.
Des syndicats et associations ont de nouveau appelé au retrait du projet de loi, jugeant le texte "extrêmement dangereux et très régressif".
Ce texte, qui fait suite à la loi dite Loppsi 1 du 29 août 2002 parvenue à échéance fin 2007, reprend notamment des mesures annoncées le 30 juillet dernier par Nicolas Sarkozy lors de son discours de Grenoble.
"C'est un bric-à-brac sans visions ni moyens", estime le Parti socialiste. Le groupe PS a d'ores et déjà annoncé qu'il saisirait le Conseil constitutionnel dès que le projet de loi sera définitivement voté par le Parlement.
Le gouvernement a défendu son texte par la voix du ministre de l'Intérieur. "Le gouvernement met entre vos mains tous les moyens d'aller plus loin dans le combat contre la délinquance", a affirmé Brice Hortefeux. Le texte prévoit ainsi d'étendre la liste des motifs de déchéance de la nationalité française aux condamnés naturalisés depuis moins de dix ans ayant causé la mort d'une personne dépositaire de l'autorité publique.
Ce texte, composé d'une centaine d'articles ajoutés au fil des lectures à l'Assemblée et au Sénat, comporte de nombreuses dispositions allant de l'identification d'une personne par ses empreintes génétiques au développement de la vidéosurveillance en passant par le renforcement des polices municipales, sans oublier un durcissement des sanctions en matière de délits routiers.
L'Assemblée avait déjà adopté en première lecture de nombreux amendements de sa commission des Lois comme celui autorisant les préfets à instaurer un couvre-feu de 23h00 à 06h00 pour les mineurs de 13 ans non accompagnés. Ou bien encore l'autorisation à titre expérimental sur trois ans d'installer des scanners corporels dans les aéroports ou le renforcement des sanctions contre les vendeurs à la sauvette.
Le texte prévoit également la création du Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps), l'aggravation des peines pour les vols commis à l'encontre des personnes vulnérables et généralise les peines plancher en direction des auteurs de violences aggravées qui ne concernaient jusqu'ici que les multirécidivistes.
Au cours de cette deuxième lecture, l'Assemblée a adopté plusieurs amendements.
Ainsi, aprés un bras de fer avec le gouvernement qui s'en est finalement remis "à la sagesse" de l'Assemblée, les députés - la gauche votant contre - ont assoupli le permis à points. La restitution des 12 points se fera en deux ans au lieu de trois actuellement et les automobilistes seront autorisés à effectuer un stage de récupération des points tous les ans et non plus tous les deux ans. Le délai restera toutefois fixé à trois ans pour un délit ou une contravention de quatrième ou de cinquième catégorie comme la grande vitesse ou l'alcoolémie.
L'Assemblée a également retenu un amendement, présenté par les députés UMP membres du courant Droite populaire, qui propose de permettre aux jurys de cour d'assises de prononcer, à l'encontre d'un étranger coupable, une peine complémentaire d'interdiction définitive du territoire.
Des syndicats et associations pour le retrait de Loppsi 2
"Ce texte, qui nous paraît extrêmement dangereux et très régressif, correspond à un projet de société dont on ne veut pas, portant sur le contrôle et la répression généralisés", a déclaré Matthieu Bonduelle, le secrétaire général du Syndicat de la Magistrature, dans une conférence de presse. "Nous demandons son retrait", a-t-il dit.
Il était entouré de représentants de Droit au Logement (DAL), Jeudi Noir, l'Union syndicale Solidaires et du réseau intersquat parisien.
A l'appel de ces organisations et d'autres faisant partie notamment du Collectif Liberté Egalité Justice (CLEJ), environ 150 personnes se sont rassemblées en fin d'après-midi dans le calme près de l'Assemblée nationale, pour protester contre le projet.
La Fédération Syndicale Unitaire (FSU), la Confédération nationale du Travail (CNT), Réseau Education Sans Frontière (RESF), la Ligue des Droits de l'Homme (LDH), la Coordination des sans-papiers et le Réseau stop aux expulsions (Résel) ont participé à ce rassemblement.
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