Le ministre du Travail s'est refusé jeudi à modifier les principales mesures du projet de réforme des retraites
Lors de ses rencontres avec les partenaires sociaux, il s'est cependant dit ouvert sur la pénibilité, les carrières longues et la situation des poly-pensionnés.Il avait prévenu qu'il ne reviendrait pas sur la disposition phare présentée mercredi: le relèvement de 60 à 62 ans de l'âge légal du départ à la retraite auquel s'opposent les syndicats.
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Lors de ses rencontres avec les partenaires sociaux, il s'est cependant dit ouvert sur la pénibilité, les carrières longues et la situation des poly-pensionnés.
Il avait prévenu qu'il ne reviendrait pas sur la disposition phare présentée mercredi: le relèvement de 60 à 62 ans de l'âge légal du départ à la retraite auquel s'opposent les syndicats.
Le blocage sur ce point crucial du projet, qui doit être bouclé vendredi soir, a poussé la CGT et Force ouvrière à décliner l'invitation du ministre. L'intersyndicale, réunie jeudi, a appelé à une large mobilisation le 24 juin contre le projet. "Il n'y a pas de marge de manoeuvre. Le ministre n'a pas de réponses à donner parce que la décision se prend ailleurs", a déclaré le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque. Selon le président de la CFTC, Jacques Voisin, "il y a peut-être sur la pénibilité une possibilité de bouger. Mais sur le reste: rien!". Sur la pénibilité, "le ministre a dit qu'il allait réexaminer le sujet", a-t-il ajouté.
Eric Woerth a ensuite évoqué devant des journalistes trois sujets qu'il évoquerait vendredi avec le chef de l'Etat: la pénibilité, les carrières longues et les personnes relevant de plusieurs régimes de retraites (les poly-pensionnés). "Je rencontrerai à nouveau le Premier ministre et le président de la République pour leur rendre compte de ces entretiens et nous verrons si nous faisons bouger, ou pas, le texte du gouvernement", a-t-il dit. "Je ne peux pas vous dire aujourd'hui quelles seront in fine les décisions du président de la République", a-t-il ajouté.
Prochaine étape: la journée d'action du 24 juin
L'intersyndicale espère pour sa part que la journée de mobilisation du 24 juin permettra de prouver au gouvernement que sa réforme sera combattue vigoureusement à la rentrée durant le débat parlementaire. "Pour la CFDT, la prochaine étape, c'est le 24 juin", a dit François Chérèque.
Six syndicats appellent à cette nouvelle journée de grèves et de manifestations. Force ouvrière, qui faisait jusque-là cavalier seul contre le projet, n'exclut plus de rejoindre le mouvement. La confédération se prononcera lundi.
Eric Woerth s'attend à une forte mobilisation mais assure qu'il ne pliera pas sur l'essentiel. "Je pense que le 24 juin, la mobilisation sera certainement forte. Nous l'attendons, nous ne la redoutons pas", a-t-il dit. Première à être reçu, la présidente du MEDEF, Laurence Parisot, a réitéré son soutien au relèvement de l'âge légal, tout en mettant en garde contre les projets de taxation supplémentaire.
Sur la fiscalité, "nous sommes tout à fait étonnés de ce qui est envisagé puisque ce sont principalement les épargnants les plus modestes qui vont être impactés", a-t-elle déclaré. La patronne des patrons a ensuite précisé qu'elle visait le dispositif prévoyant de taxer les plus-values de cession mobilières dès le 1er euro (et non plus à partir de 27.000). "Cela impacte les plus modestes des épargnants et des investisseurs, cela n'impacte pas les plus gros", a-t-elle affirmé.
Le ministre du Travail et le secrétaire d'Etat à la Fonction publique, Georges Tron, recevront vendredi Bernard Van Craeynest (CFE-CGC) et Alain Olive (Unsa). L'ultime réunion d'arbitrage se tiendra vendredi en fin de journée à l'Elysée.
La réforme doit être présentée en conseil des ministres le 13 juillet, en septembre à l'Assemblée nationale et en octobre au Sénat.
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