Le maire socialiste de Paris et le patron du groupe Lagardère sont convoqués le 2 décembre pour être mis en examen
Bertrand Delanoë est poursuivi pour favoritisme lors d'un accord passé en 2004 par la municipalité pour la gestion du stade Jean Bouin avec une association partenaire du groupe Lagardère.Arnaud Lagardère est également convoqué, à une date non précisée, aux fins de mise en examen pour "recel de favoritisme", en qualité de dirigeant du groupe.
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Bertrand Delanoë est poursuivi pour favoritisme lors d'un accord passé en 2004 par la municipalité pour la gestion du stade Jean Bouin avec une association partenaire du groupe Lagardère.
Arnaud Lagardère est également convoqué, à une date non précisée, aux fins de mise en examen pour "recel de favoritisme", en qualité de dirigeant du groupe.
La mairie a confirmé la convocation de Bertrand Delanoë dans un communiqué publié à la suite d'un article du Parisien.
Le maire nie en revanche toute irrégularité et estime que la procédure lui permettra "d'apporter tous les éclaircissements". Le groupe Lagardère n'a pas fait de commentaires dans l'immédiat.
De même source judiciaire, on précise que plusieurs autres personnalités sont convoquées par les juges d'instruction, dont Jacques Lelièvre, président de l'association CASG Jean-Bouin, qui a bénéficié du contrat contesté et qui doit aussi être mis en examen pour "recel de favoritisme".
"Bertrand Delanoë fera valoir sa conviction que la Ville s'est strictement conformée aux procédures en vigueur", lit-on dans le communiqué de la mairie.
La municipalité dit avoir fait "application des mêmes règles que pour les nombreuses autres concessions renouvelées de la même manière au cours des années précédentes sans qu'aucune juridiction n'en ait mis en cause la légalité".
Un candidat malheureux porte plainte
L'information judiciaire a été ouverte début 2008 à la suite d'une plainte d'un candidat s'estimant écarté irrégulièrement du marché de la gestion de Jean-Bouin, la SARL Paris tennis.
La procédure a déjà donné lieu à des investigations policières et à des auditions de diverses personnalités comme témoins, notamment celle de Bertrand Delanoë.
La mairie a renouvelé en juillet 2004, après un vote du Conseil de Paris, la convention qui la lie depuis 1925 à l'association CASG Jean Bouin, pour la gestion de ce stade où évolue notamment le club de rugby du Stade français. Son président, Max Guazzini, devrait être interrogé comme témoin assisté.
Cette association venait de choisir comme partenaire, pour succéder à la BNP, le groupe Lagardère. Arnaud Lagardère était alors associé à la ville de Paris pour la candidature à l'organisation des Jeux olympiques de 2012, finalement repoussée en 2005 au profit de Londres.
La mairie de Paris nie tout favoritisme en faveur de Lagardère
Les enquêteurs retiennent l'hypothèse que Lagardère a bénéficié d'une faveur, car la ville lui a donné le marché sans mise en concurrence, avec une procédure de gré à gré appelée "convention d'occupation domaniale".
Il est relevé aussi, selon Le Parisien, le prix assez bas de la redevance demandée à l'association, 72.000 euros par an, alors que le chiffre d'affaires des activités du club est d'environ trois millions d'euros par an.
Dans son communiqué, la mairie nie tout favoritisme au profit du groupe Lagardère en expliquant que la convention ne faisait que prolonger les conditions consenties jusque là à la même association.
A ses yeux, il ne s'agit donc pas d'un marché public. Le stade Jean Bouin, si la candidature aux JO de 2012 avait été acquise, aurait été l'un des sites choisis, précise-t-elle, et la convention aurait alors été revue.
En mars dernier, le tribunal administratif de Paris a donné tort à la municipalité, en estimant qu'il aurait dû y avoir mise en concurrence.
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