Le député PS maintient sa candidature dans l'Essonne et accuse le PS de ne pas respecter la présomption d'innocence
Embarrassé par une enquête judiciaire, Julien Dray ne figure pas sur la liste des candidats PS pour les régionales dans l'Essonne, qui doit être soumise au vote des militants le 3 décembre.Il a annoncé dimanche qu'il passerait outre cette éviction, reprochant au PS d'avoir "foulé aux pieds" des "valeurs fondamentales de la République".
/2021/12/14/61b8b9ada5301_france2-fr.png)
/2013/02/08/BROADREZkGC.jpg)
Embarrassé par une enquête judiciaire, Julien Dray ne figure pas sur la liste des candidats PS pour les régionales dans l'Essonne, qui doit être soumise au vote des militants le 3 décembre.
Il a annoncé dimanche qu'il passerait outre cette éviction, reprochant au PS d'avoir "foulé aux pieds" des "valeurs fondamentales de la République".
Depuis décembre 2008, Julien Dray est visé depuis décembre 2008 par une enquête préliminaire sur des mouvements de fonds suspects à partir de comptes de l'association Les Parrains de SOS Racisme et de l'organisation lycéenne Fidl. Expliquant qu'il s'agit de simples prêts qu'il a remboursés, il assure n'avoir bénéficié d'aucun enrichissement personnel, et réfute une quelconque malversation.
L'absence de Julien Dray, par ailleurs vice-président du conseil régional d'Ile-de-France, a provoqué des remous au Parti socialiste où certains ont dénoncé le non-respect de la présomption d'innocence.
"Ma candidature n'est ni une question personnelle, ni une question d'avantages matériels, mais une question de principe. Tout comme mon affaire, et le cortège de dérapages qui l'ont entourée ces 11 derniers mois, ne concernent pas que Julien Dray, mais des valeurs fondamentales de la République. C'est pour ces principes et ces valeurs, qui ont été foulés aux pieds des mois durant, que je maintiens ma candidature: la présomption d'innocence, le refus du lynchage médiatique comme loi (de la jungle), la préservation de la vie privée", écrit Julien Dray sur son blog.
Pour lui, en rejetant sa candidature, le PS "valide le fait que n'importe qui, demain, pourra être mis hors jeu par une campagne de déstabilisation médiatique". Et de fustiger la direction du PS qui "au nom de l'opinion", a réclamé sa mise à l'écart et lui "fait payer un certain nombre de faits politiques" qu'elle ne lui a "jamais pardonnés".
Julien Dray s'indigne des propos de la première secrétaire Martine Aubry commentant sa mise à l'écart. "S'exclamant même: 'on se demande ce que fait la justice. Il n'est même pas mis en examen', au sujet du temps mis pour traiter mon dossier. Comme si elle attendait justement que l'acte d'accusation tombe ! Maladresse d'expression, peut-être, mais tellement révélatrice", écrit l'élu de l'Essonne.
Julien Dray explique avoir proposé, en vain, de "geler" la tête de liste de l'Essonne en attendant que la justice se prononce sur son dossier, le 15 décembre. "Je ne demande à personne de se prononcer sur le contenu de mon dossier: je demande simplement que les socialistes défendent fermement des principes qui sont (étaient ?) au coeur de leur identité, et de leur histoire."
Hollande: Aubry doit rencontrer Dray
François Hollande a estimé dimanche que la numéro un du PS devait rencontrer Julien Dray à propos du différend entre la direction du parti et le député de l'Essonne. Avant de l'écarter de la liste PS de l'Essonne, où il ne figure pas pour l'instant, "moi ce que j'aurais fait, c'est de rencontrer Julien Dray (...) Le mieux dans ces moments là, j'en ai connu en dix ans, (c'est) rencontrer la personne, la respecter, trouver la solution", a estimé l'ex-premier secrétaire dans l'émission "Dimanche +" de Canal Plus. "Il y a la présomption d'innocence, le mieux serait d'attendre la décision de la justice pour prendre une décision" politique, a aussi souligné le député PS et président du conseil général de Corrèze.
À regarder
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter